« Puisque c'est ailleurs qu'ira mieux battre ton coeur » | | Prio Ophélie

Invité

[RP prévu à l'avance avec Ophé, si quelqu'un d'autre veux venir, ça ne me dérange pas mais demandez-lui son avis Wink

]

Il fallait vraiment être timbrée pour sortir par ce temps … D’accord il ne pleuvait pas, et ne neigeait pas. Mais il y avait tellement de vent que l’on pouvait penser qu’on allait s’envoler à tout moment … En plus de cela, le vent était glacial, et fouettait Olivia en pleine face.

Bah oui, que croyez-vous ? La folle qui se baladait par ce temps venteux et glacial n’était d’autre que notre très chère miss Dashwood. Après tout il n’y avait que les téméraires et dingues comme elle pour oser sortir par ce temps … Le pire dans l’affaire, c’était qu’elle n’avait strictement rien à faire dehors. Elle-même ignorait pourquoi elle était sortie, elle avait besoin de prendre l’air. Et ça, c’était sûr qu’elle le prenait …

« Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas. Si le loup y était, il nous mangerait, mais comme il n’y est pas, il nous mangera pas. Loup y es-tu ? Que fais-tu ? … Je mets ma culotte jaune … Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y es pas … » chantonnait la fillette.

Le pire c’est qu’elle ne chantait pas réellement bien, du moins à son avis. Elle ne chantait pas mieux que la majorité des gens, en réalité … Et puisque quasiment tout le monde chantait faux … Enfin, grosso modo, elle ne pourrait jamais faire une carrière de chanteuse. Mais elle s’en moquait royalement. Surtout si c’était pour chanter des chansons comme « promenons-nous dans les bois ». Pathétique …

C’est vrai quoi, cette chanson était ridicule, sincèrement ! C’était mignon, d’accord, mais chanter ça à onze ans et quelques mois … Elle avait beau n’être encore qu’une fillette, elle était consciente d’avoir passé l’âge pour chanter ce genre de chanson. Cette pensée la fit sourire, et son sourire s’élargit lorsqu’elle aperçu Ophélie Angelini. C’était une très sympathique élève de deuxième année à Serdaigle, avec qui Olivia commençait à être amie.

Elle s’approcha de la demoiselle pour la saluer et remarqua très rapidement que celle-ci n’avait pas l’air dans son assiette. En fait, elle avait l’air très, très mal. La Poufsouffle hésita à aller la voir. Peut-être que la Bleue et Bronze préférait rester seule … Mais elle pleurait, et elles avaient beau se connaître depuis peu, Oli’ appréciait vraiment cette fille, et se décida donc à la voir.

« Ophélie, ça ne va pas ? Je sais que c’est une question conne et que tu as peut-être envie de rester tranquille, mais, si tu veux parler … »

La Jaune et Noire prit son amie par les épaules, ne sachant que dire. Elle réagissait facilement au malheur des autres, surtout quand elle les aimait bien. Et voir Ophélie mal ainsi lui faisait mal au cœur, même si elle ne savait pas encore ce qui se passait …

Invité

"Ma petite Ophélie,

Comment se passent les cours ? Nous n'avons pas eu de nouvelles de toi depuis les dernières vacances. En suivant le proverbe, je me suis dit que tout devait bien aller mais nous aimerions, ta mère et moi, que tu nous écrives quand même de temps en temps. As-tu réussi à sympatiser avec des élèves de ta classe ? Tu nous avais parlé d'une certaine Olivia la dernière fois. Vous vous entendez toujours bien ?

J'espère, ma petite, que tout ce passe mieux de ton côté que du nôtre. J'ai en effet une triste nouvelle à t'annoncer. Ne t'inquiète pas pour Maman, elle va très bien. Ce que j'ai à te dire concerne ta grand-mère Olympe. J'ignore si elle t'a mis au courant de quoi que ce soit, quoique ce soit arrivé si soudainement qu'elle n'aura peut-être pas eu l'occasion de te le préciser dans ses lettres. Elle avait apparemment une tumeur, bien que nous n'en ayons pas été au courant et cette tumeur l'a emporté il y a deux jours. Les obsèques se dérouleront peu de temps avant les vacances. Ne t'inquiète pas pour les cours, je téléphonerais au directeur et viendrais te chercher dès que j'aurais eu ta réponse.

Je t'embrasse ma petite fille, nous pensons fort à toi."

Tels avaient été les mots que lui avait écrit son père. Elle avait relu la lettre tant de fois qu'elle la connaissait par coeur.

Elle était en cours lorsqu'une chouette avait tapé au carreau. Le professeur McGonagall lui avait ouvert la fenêtre. Le vent s'était engoufré dans la pièce, porte l'oiseau jusqu'au bureau d'Ophélie. Elle ne comprenait pas pourquoi elle recevait une lettre à cette heure là. D'habitude, le courrier venait au petit déjeuner et exclusivement au petit déjeuner... sauf lorsqu'il s'agissait d'un hibou express.

Elle avait eu un mauvais pressentiment : si on lui envoyé un hibou express -et cela ne pouvait venir que de sa famille - c'est que quelque chose d'important c'était produit. Dans l'enfance idyllique qu'elle avait eu, ce ne pouvait être qu'une mauvaise nouvelle.

Elle avait demandé au professeur l'autorisation de sortir quelques instants pour l'ouvrir et y avait été autorisée. Dans le couloir, adossé au mur de pierre froide, elle avait fébrilement brisé le cachet rouge sang et découvert l'écriture de son père. Son pressentiment s'était accru. Son père qui ne lui écrivait jamais ? Son père qui lui faisait parvenir ses questions et ses inquiétudes par l'intermédiaire de sa mère ? Mais pourquoi sa mère ne lui avait pas écrit ?

Ses yeux avaient parcourut la lettre à toute vitesse. Elle n'était pas longue et cela ne lui aurait pas nuit de prendre le temps de la lire correctement mais ce ne fut pas le cas. Les mots ne voualeint plus rien dire pour elle. Elle ne comprenait pas le sens de cette lettre... ou ne voulait pas en comprendre le sens peut-être...

Elle avait repris sa lecture du début et ce qu'elle avait lu ne l'avait pas rassuré : il n'était pas dans les habitudes de son père de lui poser des questions sur sa vie et ses amis, tout ce qui lui importait était ses études. Ophgélie réfléchissait à toute allure. Deux solutions s'offraient à elle : soit son père voulait se faire pardonner quelque chose - mais elle ne voyait vraiment pas quoi et cette solution était vraiment improbable - soit il essayait d'atténuer une mauvaise nouvelle.

Son intuition lui disait que la seconde solution était la bonne mais elle ne voulut pas l'admettre jusqu'à en avoir la preuve écrite. Mais enfin, elle eut la triste nouvelle : sa grand-mère... morte.

Ophélie ne comprenait pas. Des larmes lui montaient aux yeux sans qu'elle sache pourquoi : elle n'avait absolument pas réalisé quoi que ce soit alors pourquoi pleurerait-elle ? Par automatisme ? Tout cela était ridicule !

Elle avait replié la lettre et était rentrée en classe. Elle ne répondit rien aux questions qu'on lui posait. Peut-être avait-elle encore une chance de se réveiller et de se rendre compte que tout cela n'était que songe.

Mais ce moment n'était pas arrivé...

Après le cours de métamorphose, Ophélie était allée en cours d'histoire de la magie, puis en cours de sortilège. Mais elle n'était pas franchement attentive. Elle essayait de se convaincre qu'Olympe était bel et bien morte. Il fallait qu'elle réalise ! Il était parfaitement inhumain de ne pas pleurer en apprenant la mort de quelqu'un ! Et elle ne voulait pas être inhumaine... D'ailleurs, elle n'était pas inhumaine !

Après les cours, elle était descendue dans le parc : la solitude était le seul moyen de comprendre.

Sa grand-mère... sa douce grand-mère... sa sage grand-mère... Il ne lui était jamais venu à l'esprit qu'elle puisse mourir un jour. Elle avait toujours eu l'impression que tout le monde mourrait avant elle et qu'elle auarit l'occasion d'apprendre ce qu'était la mort pour l'honorer d'autant plus lorsque cela lui arriverait... Mais Olympe n'avait pas attendu.

Soudain, les larmes l'assaillirent. Cela vint d'un seul coup, sans qu'elle comprenne pourquoi. Pourtant, ce n'était pas la mort qui l'attristait, ni le fait qu'elle lui manquerait non, ! car cela elle ne l'avait pas encore remarqué... C'était une peu incontrôlable, une crise de panique à la simple idée d'être dépourvue de sentiments.

C'est à ce moment là qu'elle apperçut Olivia venir vers elle. Elle essaya de se calmer, ravala ses pleurs et essaya de sourire à son arrivée.

Citation :: Ophélie, ça ne va pas ? Je sais que c’est une question conne et que tu as peut-être envie de rester tranquille, mais, si tu veux parler …

Aaaaaaaaah ! C'était justement ce qu'il ne fallait pas dire. Les lèvres d'Ophélie tremblèrent... Elle ne pouvait plus retenir ses larmes mais en avait honte. Elle se laissa pourtant prendre par les épaules mais cacha son visage dans ses mains.

C'est ri-en Olivi-a... Ne t'inquiè-te pas : ça va pas-ser... hacha-t-elle.

C'est ri-en... Voilà... ça va mieux.

Elle renifla un peu, croisa le regard d'Olivia et ses pleurs, qui s'étaient pourtant calmées, reprirent de plus belle.

Invité

S’il y avait bien une chose qu’Olivia détestait et avait toujours détesté, c’était voir les autres pleurer. Peu importe ce que la personne soit pour elle, un ami, un simple inconnu, ou même un ennemi ! D’ailleurs, à son avis, personne – sauf les êtres insensibles – n’aimait voir les autres pleurer. Mais pour Olivia, c’était quasiment une hantise … Elle se sentait inutile et impuissante face aux pleurs de quelqu’un. Elle ne savait pas quoi dire, quoi faire …

Peut-être que la solution était de ne rien dire, et de se contenter de serrer la personne dans ses bras si on était proche d’elle. Mais elle n’en savait rien. En voyant quelqu’un pleurer, son malheur la transperçait de part en part et elle se sentait mal à son tour, à un degré moindre que la personne triste, bien entendu. En fait, face à cette situation, elle était réellement désemparée.

Et la solution à laquelle elle avait optée n’était certainement pas la bonne. Comme elle l’avait dit en posant la question, c’était ridicule de demander cela alors qu’elle voyait parfaitement que ce n’était pas le cas. Seulement, elle n’avait pas sut quoi dire … Et aurait mieux fait de se taire, car, une fois ces mots prononcés, Ophélie sembla encore plus mal …

La Bleue et Bronze lui répondit d’une voix hachée que ce n’était rien et que ça allait passer. Olivia aurait aimé s’en convaincre, mais elle savait très bien que ce n’était pas le cas, surtout que son amie croisa son regard et que ses pleurs redoublèrent. N’obéissant qu’à son intuition, Olivia la serra dans les bras.

Cela lui rappela ce terrible moment, son pire souvenir, lors de la mort de son ami d’enfance … Edward … Lors de l’enterrement du jeune garçon, Olivia s’était sentie bouleversée, terrifiée, triste, en colère et désemparée … Mais sa tristesse avait augmenté à des sommets vertigineux en voyant les parents d’Edward, d’habitude si joyeux, en larmes … Olivia, qui connaissait bien les parents d’Edward, avait serré la mère de ce dernier contre elle.

A présent, elle avait l’impression de revivre la même scène, mais avec une autre personne, un autre lieu, et le fait qu’elle avait la chance de ne pas subir telle souffrance que devait subir Ophélie, qu’avait subit Olivia et la famille d’Edward lors du décès de celui-ci … Elle serra son amie contre elle sans savoir quoi dire. Peut-être fallait-il éviter les mots.

« Tu n’es pas obligée de me dire ce qui se passe, je ne suis pas là pour jouer les curieuses. Si je peux faire quoique ce soit, je t’aiderais. Je te consolerais s’il le faut … Et si tu veux que je parte, je m'en vais ... »

Elle avait prononcé quelques mots sans savoir s’ils seraient utiles, sans savoir si cela allait réconforter son amie.

Invité

Olivia semblait désemparée de voir son amie en larmes et Ophélie en était vraiment gênée... Pourtant elle ne pouvait s'en empêcher, c'était plus fort qu'elle.

Citation :: Tu n’es pas obligée de me dire ce qui se passe, je ne suis pas là pour jouer les curieuses. Si je peux faire quoique ce soit, je t’aiderais. Je te consolerais s’il le faut … Et si tu veux que je parte, je m'en vais ...

La Poufsouffle l'avait pris dans ses bras. En temps normal, ce geste aurait presque été choquant pour la petite Ophélie qui n'était pas habituée à de telles démonstrations d'affection mais, tout d'abord étonnée, elle ne s'en formalisa pas et se laissa faire bien sagement. Les paroles d'Olivia l'avaient néanmoins touché. Elle était tellement compréhensive, tellement respectueuse... enfin tellement humaine ! Elle était à l'écoute et Ophélie avait beosin de parler. Tout en sanglotant, elle expliqua la cause de son chagrin.

C'est juste que... je me demande si je ne suis pas sans coeur.

Elle fut surprise par l'absurdité de ses paroles, rougit et se dégagea de l'étreinte amicale d'Olivia pour prendre un mouchoir dans la poche intérieure de sa cape. Elle s'essuya les yeux, se moucha et reprit d'une voic qui ne semblait pas être la sienne.

Mon père me fait savoir que ma grand-mère est morte et j'ai toujours pensé que les gens pleuraient la mort de quelqu'un... surtout lorsque la personne leur est proche.

Pensé ? Non, pas seulement pensé. Elle aurait pu trop facilement se tromper si ça avait été le cas. Mais c'était écrit. Dans tous les romans, quand le héros mourrait, on le pleurait. Même quand il ne s'agissait pas d'un héros d'ailleurs. Tout personnage qui mourrait était pleuré dans les livres. Et il en était de même sur les tableaux. Les mères pleurent toujours leur enfant sur dans les tableaux... Alors pourquoi elle ne pleurait pas elle ?

Depuis tout à l'heure, je lis et relis la lettre en espérant faire couler au moins une larme mais rien. On dirait que je ne suis pas triste. Pourtant je devrais l'être non ?

Une larme coula sur sa joue. La scène était pathétique et l'attitude même de la Serdaigle l'était d'ailleurs...

Invité

Son amie semblait quelque peu surprise de sa démarque d’affection, elle ne devait pas avoir l’habitude de se faire enlacer par ses amis. Olivia pour sa part, était du genre à serrer dans les bras les gens qu’elle appréciait, mais encore fallait-il qu’elle les connaisse très bien et, pour le moment, elle ne connaissait pas tellement bien Ophélie. Mais cette dernière pleurait et le geste s’était fait tout naturellement.

Lorsqu’elle déclara si elle se demandait ne pas être sans cœur, se fût Olivia qui sursauta. Elle ne réagi même pas lorsque la brunette se dégagea de son étreinte pour chercher un mouchoir dans l’unes de ses poches, avant de lui expliquer ce qui se passait. Sa grand-mère était morte et elle était visiblement bouleversée de ne pas réussir à pleurer de sa mort.

Gênée, la Poufsouffle se mordit la lèvre inférieure, ne sachant pas quoi dire. Elle était désemparée, la mort restait pour elle – comme pour la plupart des gens – un sujet très sensible et très mystérieux. Devoir consoler quelqu’un qui venait de perdre un être cher était réellement compliqué, on ne savait jamais quoi dire, ni quoi faire, car, quoiqu’on fasse, cela ne changera jamais rien à la réalité des choses.

Mais, apparemment, Ophélie était surtout inquiète de ne pas réussir à s’émouvoir, surtout que, d’après ce qu’elle venait de dire, elle était proche de s grand-mère. Olivia baissa les yeux. Elle détestait voir les gens pleurer, ça la mettait trop mal … Mais quand elle s’adressa à son amie, elle releva la tête et la regarda dans les yeux.

« Ophélie, tu n’es pas sans cœur, ni anormale. Ne te force surtout pas à pleurer, les larmes viendront au moment voulu. Tu ne réalise pas encore sa mort, et c’est normal de refuser d'accepter la mort de quelqu'un qu'on aime … »

Elle se tût, ne sachant pas quoi ajouter de plus. Puis, se mordant la lèvre une nouvelle fois, elle dit :

« Je … je suis vraiment désolée pour toi … Je te présente … toutes mes condoléances ... »

Condoléances. Un mot si terrible, si dur à dire … Elle détestait ce mot. Il sonnait bien dans les oreilles, c’était un joli mot, mais elle en détestait par-dessus tout la signification. Peut-être qu’à son âge, il était normal de ne pas se faire à l’idée de la mort.

Fondateur Nombre de messages : 1973 Age : 34

[Je vous laisse exceptionnellement quelques jours supplémentaires pour faire ce topic Wink

]

Edit d'Olivia : Je te remercie indéfiniment Bubus Very Happy

Et je vais répondre au potager ^^

Invité

[Merci beaucoup mon coeur

]

La Serdaigle se moucha de nouveau. Elle ne comprenait pas pourquoi elle n'arrivait pas à pleurer. Elle était effrondrée pourtant. Savoir que jamais plus elle ne verrait sa grand-mère ? C'était une idée tellement impossible à envisager pour elle qu'elle s'empressait toujours de la faire sortir de son esprit.

Citation :: Ophélie, tu n’es pas sans cœur, ni anormale. Ne te force surtout pas à pleurer, les larmes viendront au moment voulu. Tu ne réalises pas encore sa mort, et c’est normal de refuser d'accepter la mort de quelqu'un qu'on aime …

La concernée eu un hocquet. Sans coeur ? Anormale ? L'était-elle ? Olivia la connaissait-elle assez pour lui affirmer qu'elle n'était rien de tout ça ?
Les pensées traversaient l'esprit d'Ophélie à toute allure. Elle réfléchissait, méditait sur la question. Elle était tellement concentrée que ses pleurs cessèrent sans qu'elle s'en rende compte.
A quel point est-ce qu'une personne pouvait en connaître une autre ? A ce moment, la réponse évident lui paraissait être "non". La logique aurait voulu qu'elle réponde "bien sûr, depuis le temps que je vis avec mes parents, je les connais par coeur !" et pourtant c'était le contraire. Encore aujourd'hui, elle avait la preuve, d'après la manière dont s'était comporté son père en lui écrivant, qu'on ne connaissait pas les gens aussi bien qu'on le pensait. D'ailleur elle-même ce connaisait-elle aussi bien qu'elle le pensait ? Certainement pas. La preuve : elle aurait pensé qu'en de telles circonstances, elle aurait le même réaction que tout le monde, à sacvoir pleurer de grosses larmes de crocodiles. Et pourtant ce n'était pas le cas.
La jeune fille renifla. Olivia semblait bien connaître la question, sinon elle n'aurait pas avancé quelque affirmation que ce soit. Réalisait-elle la mort de sa grand-mère ? Peut être que non au fond... Peut-être qu'elle ne croirait pas à la mort d'Olympe avant de l'avoir vu, inerte, dans son cercueil...
A cette seule pensée, elle fut parcourue d'un frisson. Ses joues étaient encore humides de larmes et ses yeux étaient encore rougis de ses pleurs. Il lui arrivait également de sangloter de temps en temps mais à part ces quelques détails, elle semblait s'être calmée.

Citation :: Je … je suis vraiment désolée pour toi … Je te présente … toutes mes condoléances ...

Un sourire illumina le visage d'Ophélie qui renifla avant de répondre gentiment.

C'est gentil... Merci Olivia...

Elle se sentait un peu gênée... Elle connaissait à peine cette élève et pourtant elle était venue vers elle et l'avait consolée comme ça. Elle était tellement humaine, tellement généreuse...

Tu...

Elle avait envie de poser une question, mais rougit à la seule idée d'évoquer ce thème devant la Poufsouffle. Pourtant, il fallait que ça sorte.

Tu connais quelqu'un qui est mort pas vrai ? Je suis désolée de te poser cette question, si elle te gêne ne te sens pas forcée de répondre. C'est juste que dans la manière que tu as eu de réagir il m'a semblé...

Elle n'osait en dire plus et se mordit la lèvre d'un air navré.

Invité

Olivia ne savait pas quoi faire ni quoi dire de plus. Après tout peut-être qu’il fallait mieux ne rien dire. Dans certains cas, le silence était de mise. Oui, dans un moment pareil, peut-être fallait-il mieux se taire plutôt que de tenter de consoler la personne en lui disant des phrases clichées du genre « elle est mieux là où elle est ».

Mais c’était faux, et elle n’aurait jamais tenté de faire croire quelque chose d’aussi stupide à Ophélie car, à moins d’être en très mauvaise santé, la grand-mère d’Ophélie était très bien sur Terre. Essayer de consoler quelqu’un en lui disant qu’il « était mieux là-haut » n’était pas forcément la bonne solution, puisqu’on n’y croyait pas non même.

Et d’ailleurs comment y croire ? On le disait, sans le penser vraiment. Et la personne triste pourrait toujours répondre que oui, on a raison, elle ne le pensera pas vraiment, même si elle tentera de s’en convaincre. Ne serait-ce que pour avoir moins mal. Seulement, il fallait savoir accepter la mort de quelqu’un qu’on aime et de l’affronter directement, plutôt que de faire comme si tout allait bien.

La Jaune et Noire adressa un sourire à la brunette lorsque celle-ci la remercia. Elle s’apprêtait à répondre qu’il n’y avait pas de quoi la remercier – c’était tout à fait normal, après tout –, mais Ophélie paraissait sur le point de dire autre chose et elle attendit donc. Lorsque son amie lui demanda si elle avait connu quelqu’un qui était mort, et ajouta d’un air désolé qu’elle s’excusait de poser cette question mais que, vu la manière de réagir d’Oli’, on pouvait penser cela …

Olivia hésita. Elle appréciait vraiment Ophélie, mais devait-elle lui parler d’Edward ? Devait-elle lui raconter ? Jusqu’à présent, elle n’en avait parlé à personne à Poudlard. Et même en dehors. Ses parents avaient tenté de la consoler et de la soutenir, mais elle avait toujours refusé d’en parler. Tout simplement parce qu’elle avait refusé d’accepter sa mort. Et, au fond, elle refusait toujours de l’admettre.

Mais en parler à la gentille Ophélie qui venait elle aussi de subir un deuil pourrait peut-être l’aider, l’une comme l’autre. Olivia pourrait lui dire la vérité et n’allait pas cacher non plus que ce n’était pas une épreuve terriblement difficile. Il était peut-être important de lui en parler, la Bleue et Bronze en avait besoin.

« Oui … Il y a un peu plus d’un an et demi, quasiment deux ans maintenant, j’avais un ami que je connaissais depuis des années. Mon meilleur ami. Edward. Malheureusement il … un jour, il courrait sur la route et il s’est fait renversé par une voiture et il est mort sur le coup … Et la dernière fois que je l’ai vu, c’était … à la morgue, là, sur son lit de m-m-ort … »

Une larme coula sur sa joue et ses lèvres tremblèrent. Elle s’essuya les yeux, gênée de pleurer alors que c’était Ophélie qui venait de perdre quelqu’un. C’était horrible de sa part de pleurer alors que son amie n’avait pas besoin de cela.

« Je suis désolée … C’est juste que … je n’en ai jamais parlé … J’ai toujours refusé d’accepter sa mort, tu comprends, il était si jeune … et c’était mon meilleur ami. »

Plongeant ses yeux dans ceux de la Serdaigle, elle ajouta :

« Il me manque. Vraiment. Et je ne te cacherais pas que tu vas souffrir de la disparition de ta grand-mère, et qu’elle va te manquer et qu’il y aura des jours où tu voudras tout balancer … où tu voudras peut-être même la rejoindre. Tu es intelligente et je ne vais pas te mentir en te disant que c’est une épreuve facile. »

Ne sachant pas trop quoi dire de plus, elle posa son bras sur l’épaule d’Ophélie, espérant ne pas la rendre encore plus mal de part ces paroles. Ce n’était pas du tout, mais alors pas du tout, le but … Seulement, elle savait que si la jeune fille gardait tout en elle et refusait d’accepter la mort de sa grand-mère comme Olivia l’avait fait pour Edward, elle en souffrirait d’autant plus.

« C’est horrible ce que je t’ai dit, mais c’est la vérité. Il faut mieux que tu craques, que tu hurles, que tu pleures, que tu t’énerves maintenant plutôt que … de tout garder en toi. »

Invité

Olivia était décidément une fille très attentive et sans aucun doute, généreuse comme peu de gens l'étaient. Elle était à la fois heureuse de se sentir soutenue et gênée que quelqu'un soit si attentionné avec elle. Mais à ce méli-mélo de sentiments opposés s'ajouta une sorte de peur, car dès que les mots "connaître" et "mort" avaient franchis ses lèvres elle comprit qu'elle était peut-être allée trop loin et eut peur de la réaction à venir d'Olivia. Et en effet, la jeune fille parut soudain bouleversée...

Citation :: Oui … Il y a un peu plus d’un an et demi, quasiment deux ans maintenant, j’avais un ami que je connaissais depuis des années. Mon meilleur ami. Edward. Malheureusement il … un jour, il courrait sur la route et il s’est fait renversé par une voiture et il est mort sur le coup … Et la dernière fois que je l’ai vu, c’était … à la morgue, là, sur son lit de m-m-ort …

La gorge de la Serdaigle se noua. Elle regarda, paralysée, une larme couler lentement sur la joue de son ami. Puis une autre, et une troisième... Elle ne savait plus où se mettre. Il y a quelques instants, elle était gênée de s'effondrer devant une fille qu'elle connaissait à peine et maintenant elle était gênée d'avoir provoqué l'effondrement de quelqu'un. Si elle n'était pas certaine d'avoir mauvaise conscience, elle aurait utilisé le sortilège d'amnésie pour faire oublier à Olivia cette douleur qu'elle-même ressentait. Elle aurait ovulu dire quelque chose, mais les mots restaient coincés dans sa gorge, incapable de franchir ses lèvres.

Citation :: Je suis désolée … C’est juste que … je n’en ai jamais parlé … J’ai toujours refusé d’accepter sa mort, tu comprends, il était si jeune … et c’était mon meilleur ami

Oh Olivia !

C'était davantage une supplication qu'un soutien. Elle était touchée par ce que la Poufsouffle racontait certes, mais le tremblement dans sa voix, ses larmes qu'elle tentait vainement de refouler, son état bouleversé la touchait profondément : elle avait l'impression qu'Olivia et elle avait cette même pudeur des larmes.

Comme Olivia l'avait fait quelques minutes auparavant, elle la prit dans ses bras et tenta cette fois de la rassurer : elle n'avait qu'une envie c'était de la voir se calmer, arrêter de pleurer.

Tu ne dois pas être désolée, ce n'est pas ta faute et tu as le droit de pleurer la mort de quelqu'un, surtout lorsque la personne était si proche de toi !!

Citation :: Il me manque. Vraiment. Et je ne te cacherais pas que tu vas souffrir de la disparition de ta grand-mère, et qu’elle va te manquer et qu’il y aura des jours où tu voudras tout balancer … où tu voudras peut-être même la rejoindre. Tu es intelligente et je ne vais pas te mentir en te disant que c’est une épreuve facile.

Une larme coula sur la joue d'Ophélie et elle se hâta de l'essuyer. Elle sentit alors une énorme détresse l'envahir. Elle se sentait perdue, abandonnée...

Citation :: C’est horrible ce que je t’ai dit, mais c’est la vérité. Il faut mieux que tu craques, que tu hurles, que tu pleures, que tu t’énerves maintenant plutôt que … de tout garder en toi.

Elle émit un sanglot. Elle sortit son mouchoir de sa poche et se moucha.

Je crois que je vais m'enfermer au dortoir et pleurer toute la journée. Non pas que cette idée me plaise mais bon...

Elle ironisait sa situation. C'était sa manière à elle d'y échapper et de dédramatiser. Reprenant son ton sérieux, elle ajouta à l'adresse d'Olivia.

J'ai remué de vieux souvenirs très désagréables pour toi je m'en excuse Olivia... Et je suis désolée pour Edward. Il ne méritait pas ce qui lui est arrivé et tu ne méritais pas de le perdre non plus.

Invité

[Hj : Ton RP a faillit me faire pleurer !]

Elle n’aurait pas dû parler d’Edward, et encore moins de sa mort. Elle en était consciente, à présent, lorsqu’Ophélie lui avait demandé si elle avait connu quelqu’un qui était mort, elle aurait dû répondre que non, elle n’avait jamais souffert d’un deuil et n’avait jamais éprouvé le vide comme devait l’éprouver la jeune Serdaigle à présent.

Certes, ça aurait été mentir, mais finalement, c’était peut-être le mieux qu’elle aurait pu faire. Olivia était présentement bouleversée et son amie également, et ce n’était pas du tout ce qu’elle avait cherché. Au moins avait-elle été franche avec son amie. Peut-être qu’en sachant la douleur qui l’attendait, elle parviendrait enfin à admettre la mort de sa grand-mère, non ?

Quoiqu’il en soit, Ophélie semblait aux bords des larmes en entendant les paroles d’Olivia qui raconta la mort de son meilleur ami d’enfance. Elle se sentait coupable d’en pleurer à ce moment précis, car la personne qui venait d’apprendre la mort de quelqu’un, ce n’était pas Olivia, mais Ophélie.

Cependant cette dernière la prit dans ses bras, ce qui fût d’un grand soutien pour Olivia, puis lui dit qu’elle n’avait pas du tout de quoi être désolée et qu’elle avait tout à fait le droit de pleurer la mort de quelqu’un, surtout que cette personne était proche d’elle.

La Jaune et Noire avait les yeux et le nez qui coulaient, elle devait être absolument affreuse à voir ! Elle sortit donc un mouchoir et se moucha un bon coup, avant de ranger son mouchoir, désormais foutu, dans une poche de sa cape. Elle prit un autre mouchoir, propre celui-là, et s’essuya les grosses larmes salées qui ruisselaient sur ces joues, glissaient sur ces lèvres blêmes.

Elle leva à nouveau la tête lorsque l’autre jeune fille lui dit qu’elle devrait peut-être rester dans le dortoir pour y pleurer à son aise ; puis s’excusa par la suite d’avoir remué des souvenirs désagréables chez elle. Celle-ci, pas d’accord avec de tels propos, secoua vigoureusement la tête. Elle écouta la Serdaigle ajouter qu’Edward ne méritait pas de mourir, et elle pas de le perdre.

« Oui, tu as raison … Et ces pauvres parents. Ils ont toujours été gentils et souriants, accueillants … Je suis retournée les voir très peu depuis le décès, mais même s’ils sont toujours aussi adorables, ils ont perdu leur joie de vivre en même temps que leur fils … Et ça me rend triste … Ce sont des gens bien. Et Edward était quelqu’un de bien … »

Il fallait qu’elle cesse de s’apitoyer sur son sort, où elle risquait de pleurer ainsi pendant un moment ! Seulement, maintenant qu’elle avait commencé, elle avait du mal à s’arrêter car cela faisait tellement de bien de parler de cela …

« Et je suis sûre que ta grand-mère était quelqu’un de géniale et aussi adorable que toi, Ophélie. Que son âme repose en paix … »

Olivia pensait réellement ce qu’elle disait en affirmant qu’Ophélie était quelqu’un de géniale et d’adorable.

« Je n’ai pas parlé du décès d’Edward, j’ai encore du mal à l’admettre. Personne à Poudlard à part toi et mon frère n’est au courant. Mais tu vois à force de tout garder en moi et d’essayer d’être forte alors que je ne suis pas du tout … Il y a des moments ou pleurer fait du bien, n’est pas honte de pleurer Ophélie, c’est normal que la mort de ta grand-mère te fasse mal. Et si tu as besoin de parler, je serais là … »

» L'heure du thé (Prio Remus)
» In search of a sheet - Priorité à Ophélie.
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