Ohohoh quelles belles retrouvailles (prio Stanislas)

Horace Slughorn était sortie de la maison de moldus qu'il occupait depuis deux jours. Depuis l'annonce du retour du seigneur des ténèbres faites par son ancien collègue le professeur Dumbledore, Horace menait une vie jalonnée d'embuche, obligé de fuir au cas où les mangemorts le retrouvaient. Il n'avait pas envie de les aider, loin de là mais il n'avait pas non plus envie de mourir. La seule solution avait donc été la fuite.

Aujourd'hui cependant il devait se rendre sur le chemin de Traverse afin d'y faire l'acquisition de quelques pièces intéressantes. Il avait cependant décidé de faire une pause aux trois balais avant, l'auberge bien connue. Slughorn marchait donc d'un pas pressé, jetant des regards nerveux derrière lui, de façon régulière. Sa baguette magique était collée contre lui et il se sentait prêt à faire front contre toute attaque. Heureusement l'ancien professeur de potions et directeur de serpentard arriva à l'auberge sans encombre. Il entra donc dans le pub et s'adressa au barman.

Un verre d'hydromel Tom.
Tout de suite monsieur Slughorn, répondit le barman.

Horace observa les lieux et décida d'aller prendre place dans un coin de la pièce, à un endroit où peu de personnes pourraient le remarquer. D'ailleurs Tom le chercha pendant quelques secondes avant d'apercevoir l'ancien enseignant au ventre proéminent.

Tom lui servit son hydromel et Slughorn s'en versa un verre.

Soudain quelqu'un entra, quelqu'un de Slughorn connaissait bien et pour cause, ils avaient travaillés ensemble. Stanislas Brûlopot étaient arrivés en poste quelques années après Horace et les deux anciens collègues s'étaient toujours bien entendus.

Ohohoho mais c'est mon ami Stanislas ! s'exclama Slughorn d'une voix forte.

Slughorn se leva et se dirigea vers Stan qui le prit dans ses bras. Ils eurent tout de même un peu de mal à cause de l'imposant ventre de Horace mais celui-ci ne fit aucune remarque. Pour une fois Slughorn trouvait quelqu'un d'aussi petit que lui qui prit d'ailleurs place à sa table en lui demandant comment ça allait.

L'ancien professeur de potions hocha la tête comme un vieil éléphant importuné par des mouches et porta son attention sur son ancien collègue.

Je ne vais pas très bien Stan, les poumons fragiles, du mal à respirer ainsi que des rhumatismes. Je ne peux plus bouger comme avant, il faut se faire une raison, c'est l'âge... la fatigue...

Il prit un air triste et trempa ses lèvres dans le verre d'hydromel.

Et toi comment te portes tu ? J'ai appris que tu avais arrêté l'enseignement il y a peu de temps. Dumbledore t'a laissé partir ?! Ça m'étonne de lui, il n'aime pas se séparer de ses collègues d'après ce que j'en savais.

Slughorn fit une grimace.

Cette année je vais fêter mes 104 ans. Je dois avouer que j'ai de la chance d'être arrivé jusque là, je ne pensais pas vivre aussi vieux. Et toi mon cher Stan tu ne dois pas en être très loin ?

Bien entendu Horace connaissait la francine de Stanislas, d'ailleurs qui ne la connaissait pas ? A une époque le grand jeu des élèves était de lui jeter des cailloux dessus dès que le professeur avait le dos tourné. Bien entendu Brûlopot s'en était aperçu et il avait bien faillit tuer les élèves mais la plante avait prit un coup de vieux depuis toutes ces années. Heureusement le professeur Chourave avait quelques remèdes pour faire prolonger la durée de vie d'une plante mais la francine vivait ses derniers instants. Cela étonna donc Slughorn. Pourquoi quelqu'un essaierait-il de voler une plante ?

Mais qu'est ce qu'il pouvait bien lui vouloir à cette plante rabougrie !

Slughorn leva les bras en l'air et vida la moitié de son verre d'hydromel.

Soudain Stanislas lui demanda de ne pas bouger et lui expliqua le motif. Horace ne se donna pas la peine de se retourner.

Ah bah laissons les du moment qu'ils ne nous font rien...

Puis il décida de répéter sa question, celle que Stanislas ne semblait pas avoir entendu.

Tu ne pas pas répondu Stan, tu deviens dur d'oreille ! Je t'ai demandé si Dumbledore t'a laissé partir ?! Ça m'étonne de lui, il n'aime pas se séparer de ses collègues d'après ce que j'en savais !

Slughorn souffla, faisant vibrer le bout des poils de sa moustache de morse.

Slughorn posa son regard au loin tout en tripotant sa grosse moustache de morse. Il resta ainsi pendant de longues minutes, écoutant son ancien collègue lui parler de son âge et expliquant qu'il devait mieux parler à la francine. Slughorn se mit à rire.

Enfin Stany, je comprends que tu y sois attaché à cette plante mais là ça devient riddicule. Tu la considères comme un enfant... Ce n'est pas une personne, c'est juste une plante et peut-être que si tu sortais un peu plus souvent ça te changerait les idées mon vieil ami.

Slughorn avait parlé en toute franchise ; il pensait vraiment que l'ancien enseignant de soins aux créatures magiques devait sortir plus souvent de chez lui. Ah si seulement Slughorn pouvait se fixer à un endroit, ne pas avoir besoin de fuir sans cesse, il aurait pu à nouveau réunir le club de Slugh et inviter Stanislas à ce genre de soirées mondaines.

Le monsieur au ventre proéminent poussa finalement un profond soupir et se donna soudain un coup de main sur son large front.

Ah au fait j'ai vu quelque chose qui devrait t'intéresser.

Slughorn posa sa main boudinée sur un exemplaire du journal posé à quelques mètres de lui. C'était la gazette du sorcier et même si elle avait tendance à critiquer Dumbledore et Harry Potter il y avait un gros titre suivi d'un article...

Licenciement du professeur Ichabod Johns, professeur de soins aux créatures magiques... Comme quoi ton remplaçant n'est pas resté très longtemps. Ah les jeunes, ce n'est plus comme à notre époque...

Slughorn hocha la tête et perdit son regard au-dessus du petit enseignant.

Ah Poudlard ce n'est plus ce que c'était avant. Albus a tendance a donner sa confiance un peu trop facilement. Franchement si j'avais été à sa place j'aurais hésité à deux fois avant d'engager Severus Rogue à mon ancien poste. A mon avis il n'a jamais vraiment abandonné la magie noire... Peut-être que ce Johns était de mêche avec lui ?

Il arracha le journal des mains de Stanislas et continua sa lecture.

Tu vois ils disent que c'est Dolores Ombrage qui a donné l'ordre de licenciement. Non mais de quel droit le ministère se permet d'intervenir dans les affaires de Poudlard ! De mon temps ça ne se serait pas passé comme ça je peux te le dire !!!

Il avait parlé d'une voix forte et plusieurs sorciers et sorcières s'étaient retournés dans la direction des deux retraités. Slughorn ne leur prêta pas attention et redonna le journal à Stanislas. Non mais vraiment...

Je ne sais pas si tu te souviens lorsque Armando était directeur. Je l'aimais bien... enfin je sais que tu as déjà eu de gros problèmes avec lui, il te jugeait irresponsable et a faillit te renvoyer une trentaine de fois si ma mémoire est bonne ?

Horace agita sa main droite en l'air.

- Oh Albus a toujours fait comme il voulait et ce n'est pas nouveau Stan' enfin on ne va pas lui en vouloir, c'est le plus grand sorcier de tous les temps ce n'est plus à prouver et tu le sais aussi bien que moi. Quoi qu'il en soit ce Johns tournera mal. Rogue je l'ai eu en cours de potions, d'ailleurs à l'école il était insociable. Je ne lui ai jamais parlé même s'il était déjà doué dans ma matière.

Le souvenir d'un jeune homme à l'air sombre, 70 ans en arrière lui fit faire la grimace. Tom Jedusor était un des noms que le vieil homme préférait oublier. Heureusement Stanislas n'était pas encore enseignant à l'époque et n'avait donc pas connu le mage noir.

Slughorn, remuant ses sombres pensées porta sa choppe à ses lèvres au mème moment au le petit homme en face de lui se levait. S'ensuivit alors une dispute assez drole car Brûlopot avait marché sur les pieds de son grand jardinier qui avait apparemment du répondant ce qui ne plaisait pas forcemment à l'ancien professeur de soins aux créatures magiques. Slughorn se retint de rire et termina sa choppe.

- Du vin d'elfe Tom.

Le barman apporta une bouteille de cette délicieuse boisson qui faisait bien vite tourner les têtes au moment même où le petit Stanou revenait prendre place aux côtés de l'ancien maitre des potions. Il se fit d'ailleurs le plus petit possible tout en serrant sa précieuse francine. Slughorn se mit à rire.

- Par la barbe de Merlin tu l'as toujours ! Je croyais qu'elle avait depuis longtemps fini dans le ventre d'un scroutt à pétards !