Un jour un professeur m'a dit...

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La souffrance, la douleur, le manque, voilà ce que pouvait ressentir Elizabeth à cet instant. Seule dans la Galerie des armures, la jeune fille pleurait. Pourquoi ? Pourquoi ? Cette question tournait en boucle dans son esprit. Elle n'avait rien fait, n'avait jamais eu d'ennemis, et surtout, elle était si jeune. Alors pourquoi elle ? Ce n'était pas juste. Elle n'avait que huit ans, avait toute la vie devant elle. Mais non, quelqu'un, quelque chose en avait décidé autrement. Et cette chose avait pris, enlevé à Lizzie sa soeur, Alice.
Et à cet instant, bien que la tristesse soit forte et puissante, Elizabeth sentait monter en elle un nouveau sentiment, la rancoeur, l'envie de vengeance. Quoi qu'il soit, l'être qui avait fait disparaître sa soeur serait tué, Alice serait vengée. Ses parents avaient beau répétée à leur fille que ce sentiment était mauvais, la fillette ne pouvait s'empêcher de l'éprouver. Seulement, personne ne savait ce qui était à l'origine du décès de la petite. Une maladie, un sort perdu, un fou, autre chose ? Tout restait flou, abstrait. La Poufsouffle en voulait à ceux qui n'avait rien fait, ses parents, sa famille. Elizabeth en voulait à la Terre entière, et même à Alice, qui ne s'était finalement pas battue. Cependant, elle avait-elle eu la force ? Tout restait dans le noir le plus total et cela énervait Lizzie qui avait tant besoin de savoir. Mais surtout qui avait tant besoin d'aide...

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Sombre journée ... Une de ces journées où Eileen n'aurait pas du se lever. Réveil en retard ... Elle n'aurait pas le temps de déjeuner. Eileen enfila rapidement sa robe de sorcière et dévala quatre à quatre les escaliers. Elle attrapa un croissant et se dirigea à son cours.

Après celui-ci, elle avait quelques heures devant elle. Elle n'avait cessé de faire tomber des choses, et de manquer de trébucher ... elle était vraiment maladroite. Elle monta alors les étages et trébucha arrivée au troisième. Merlin! Sa robe venait de se craquer.

Agacée, elle se réfugia dans la première salle venue afin de réparer sa robe. C'est alors qu'elle tomba sur une de ses élèves. Celle-ci semblait pleurer. Oubliant son léger incident, elle s'approcha de la jeune fille.

- Miss Werman, quelque chose ne va pas ?

Sa voix était devenue douce et calme. Elle détestait voir quelqu'un souffrir. Elle posa une main amicale sur l'épaule de la jeune fille et attendit une réponse de sa part

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Alors qu'elle pleurait encore, Elizabeth entendit quelqu'un entrer dans la Galerie de Armures. C'était tellement soudain, tellement imprévu, que la Poufsouffle n'eut pas le temps de sécher ses larmes avant que la mystérieuse personne s'approche d'elle...

Seulement, lorsque Lizzie aperçut que la fameuse personne n'était autre de son Professeur Miss Dawson, elle fut prise de nouveaux surbesauts. Elle aurait tellement voulu que son Professeur la voit autrement, mais cette fois-ci, le désarroi d'Elizabeth était si grand, quelle ne pouvait le refouler.

Le pire fut lorsque Miss Dawson lui demanda si tout allait bien et qu'elle déposa sur son épaule une main chaude et réconfortante. A bout, sans même se retenir, perdant son self-contrôle, perdant toutes les valeurs qu'on lui avait apprise jusqu'ici, la Poufsouffle, se jeta dans les bras de son Professeur et versa un torrent de larmes bien plus significatif que les autres. Se reflétait dans ses pleurs le manque important de l'amour de ses parents, l'absences des sa famille, et surtout le manque suite à la dispartion de sa soeur.

Elizabeth s'en voulait de ce geste si brusque, si déplacé, mais le réconfort qu'elle trouva dans les bras d'Eileen l'e^mpêcha de se décoller de son Professeur. Cette chaleur humaine qu'elle avait perdue lorsque ses parents l'avait laissé seule sur le quai 9 3/4, elle la retrouvait ici, et pour rien au monde, elle n'aurait voulu la quitter.

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Eileen s'attendait vraiment à tout, sauf à cela. Alors que la Poufsouffle avait séché ses larmes, elle ne put s'empêcher d'éclater à nouveau en sanglots lorsque le Professeur posa la main sur son épaule. Eily fut prise au dépourvu, surtout lorsque l'élève se réfugia dans ses bras.

Pendant un court instant, elle regarda la scène, indécise ... Elle ne savait comment réagir. Habituellement, les élèves n'étaient pas du genre à réagir ainsi, et surtout pas avec elle. Mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une profonde compassion pour l'enfant.

Elle referma donc son étreinte autour de l'élève et la berça doucement. Sa fille devait avoir le même âge ... Oui ... Elizabeth était en première année et avait donc 11 ans ... Elle ne put s'empêcher de sourire tristement en repensant à sa fille abandonnée ...

Une larme roula alors sur la joue de l'enseignante. Une boule était venue se loger dans la gorge de la jeune femme et elle n'arrivait pas à expliquer cela. Mais elle devait se reprendre.

Doucement, elle s'abaissa, pour mieux regarder la jeune fille. Elle avait des yeux d'un bleu océan, qui lui rappelait ceux de Troy ... A cette pensée, la jeune femme ne put que sourire. Elle essuya les joues de Beth et lui dit, d'une voix douce.

- Chut ... Que se passe-t-il Miss ... ? Il ne faut pas pleurer comme cela voyons ...

Elle lui sourit doucement et lui tendit un mouchoir.

- Allez, séchez vos larmes ...

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Alors qu'elle avait plongé dans les bras de son professeur, Lizzie se sentit soudain bercée par celle-ci. Dans un mouvement doux et continuel, Miss Dawson appaisait de son mieux son élève. Cette dernière fut envahie soudainement d'une vague de réconfort si forte et si nouvelle, qu'elle se serait cru dans les bras d'une mère. La Poufsouffle se prit alors à penser qu'elle aurait aimé être la fille de son Professeur. Cependant, ce n'était pas forcément le moment de parler de ça, et en plus, la question de son Professeur sur elle la fit redescendre sur terre.

Ce qu'il se passait ? La question ; ce qu'il se passait ? Et bien, Eileen allait le découvrir.

-Et bien Professeur, sanglota Lizzie, il se trouve que... je viens de recevoir une lettre de ma mère. Cela pourrait sûrement paraître génial, mais..., mais..., ddedans, mère y annonçait que... qu'Alice, ma petite soeur, venait de... de... de quitter ce monde.

La tristesse renvahit le coeur de Lizzie qui laissa échapper quelques larmes. Elle essuya ces dernières avec le mouchoir que lui avait offert son Professeur quelques minutes auparavant. Puis, prise du force, et dans l'espoir de se soulager encore un peu, Elizabeth reprit faiblement.

-Seulement, personne ne sait, elle est...morte, et personne ne sait. Maladie, meurte, accident, rien... Et j'ai tellement mal, je l'aimais tellement. Désormais, Abygaëlle, sa jumelle est seule, et moi, dans se grand château, je le suis plus encore. Professeur, vers qui pourrais-je me tourner maintenant ?

Délivrant cette question comme une clé qui pourrait ouvrir un trésor, la Poufsouffle termina son monologue dans l'espoir d'une réponse de son Professeur, Eileen Dawson.

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Pauvre enfant ... Eileen ne s'attendait pas à une telle révélation. Elle continua de regarder la jeune fille et elle lui caressa doucement les cheveux. Perdre quelqu'un si tôt ... Et de plus, sa soeur ! Eileen n'avait jamais eu ce problème, étant fille unique ... mais elle savait ce qu'était perdre un membre de sa famille. Que pouvait-elle lui dire ? Elle se sentait désemparée face à la tristesse de la jeune Poufsouffle.

Doucement, elle la serra un peu plus dans ses bras et lui murmura à l'oreille.

- Miss ... Si vous avez besoin de parler, je serais là pour vous ... Vous ne serez pas seule, vous m'entendez ...

Elle deserra son étreinte et plongea son regard dans celui de Lizzie. Elle eut à ce moment-là une étrange impression ... Ces yeux ... C'était ceux de ... Troy ? Non ... Eileen chassa immédiatement de son esprit son passé. Certes, la jeune fille avait de splendides yeux bleus, mais elle ne pouvait pas être la personne à laquelle Eily venait de penser.

Elle s'en voulut alors de ne penser qu'à elle. Elle fit alors apparaitre deux couvertures et s'installa sur une, prenant sur elle la petite fille, et mit sur eux une autre couverture.

- Vous êtes proche de votre famille ?

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La réponse de son Professeur lui fit chaud au coeur, ainsi, son Professeur était prêt à l'aider, de tout coeur, la Poufsouffle l'en remercia. Ensuite, Miss Dawson fit apparaître deux couvertures, prit Lizzie dans ses bras, et se recouvrit, elle et la fillette de l'une d'entre elle. Puis, elle lui posa une seconde questin, qui cette fois la remua au plus profond d'elle-même.
Etait-elle proche de ses parents, de sa famille ? Oui, comme chaque enfant, enfin, c'est ce qu'elle essayait de se faire croire...

-En fait, je, c'est pas comme si,... Je ne ressens pas,... Je, je doute... J'ai l'impression de les aimer comme s'ils étaient des oncles des tantes, mais pas mes parents, il n'y a pas ce... Ce sentiment dont parle les autres,... quelque chose de différent, je sais pas... Avez-vous déjà ressentit ça, être proche d'une personne qui n'est pas de votre famille ou ne pas aimer quelqu'un qui fait parti de votre famille comme vous le devriez ?

La question d'Elizabeth était posée et réflécgie. Effectivement cette question était posée dans sa tête depuis longtemps, et étrangement, Elizabeth sentait qu'Eileen serait capable d'y répondre meiux que personne.

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Etrange réponse de la part de la Poufsouffle. Eileen fronça doucement les sourcils, et lorsque l'enfant lui retourna la question, elle sourit doucement.

- Vous avez des questions très pertinentes pour une enfant de votre âge Miss ...

Eily lui sourit tendrement et répondit alors à la question de la jeune fille.

- Voyez-vous ... J'ai été élevé par mes deux parents que j'aimais profondément ... Donc à ce niveau-là, je ne peux pas vous aider. Mais ... Depuis maintenant plus de dix ans, j'aime quelqu'un au fond de moi qui ne le saura jamais ...

Devant l'air étonné de la jeune fille, Eileen s'expliqua.

- J'ai une fille ... Mais je n'ai pas pu la garder car j'étais trop jeune ... Elle a du être adopté ... Mais dans mon coeur, je l'aime plus que tout ...

Une larme coula doucement sur la joue du professeur. Pourquoi se confier à cette enfant ? Peut-être se sentait-elle proche d'elle ... C'était étrange ...

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La troisième affirmation de Miss Dawson troubla Elizabeth, alors que la premoière l'avait plutôt fait sourire.

Eileen avait donc une fille, mais elle ne la connaissait pas et ne savait pas ce qu'elle était devenue. De plus, elle lui manquait terriblement, et les larmes que versa son Professeur ne firent que lui confirmer cette pensée. Comment avait-elle pu survivre sans essayer de reprendre de ses nouvelles. De plus, cela pouvait être n'importe qui ! N'importe quel élève qui étudiait ou étudierait à Poudlard. Un voisin, un ami, n'importe qui. Rester toute sa vie dans le flou, Elizabeth n'aurait pu le supporter. Elle demanda alors.

-Mais, vous n'avez jamais rien fait pour la retrouver ? Vous ne savez même pas qui l'a adoptée ? Savez quand elle est née ?

Un flot de questions dans ce genre ne cessait de submerger la tête de la petite, mais c'est trois première suffisaient amplement, car en plus, qu'est-ce qui prouvait à Elizabeth qu'Eileen accepterait de lui parler de se sujet qui semblait douleureux et sensible.

Elizabeth n'était-elle pas un peu jeune pour poser ces questions à cet adulte qui avait déjà eut la gentilesse de l'aider et de l'écouter ?

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Eileen était touchée de voir que la jeune fille s'interessait à elle ... Ce qu'était devenue sa fille ? Non ... Elle ne le savait pas ... Si elle avait cherché à la retrouver ? Oui ... Mais elle n'en avait pas le droit ... Elle sourit alors tendrement à Lizzie et lui répondit.

- Lorsque tu abandonnes ton enfant à la naissance, tu n'as pas le droit de le retrouver ... J'ai essayé, mais les seuls indices que j'avais étaient détruits rapidement par les services sociaux ... Il faut que tu comprennes que je ne voulais pas non plus m'imposer dans la famille et chambouler ma fille ...

Elle soupira doucement et ajouta:

- Tout ce que j'ai su, c'est qu'elle avait été adopté rapidement ... Elle ne doit donc pas savoir qu'elle a été adopté ...

Elle plongea un moment dans ses souvenirs et sourit tristement.

- Je me souviens très bien le jour où elle est née ... Ce fut le plus beau et le plus triste jour de ma vie Lizzie ... Le 23 décembre 1980 ...

De nouvelles larmes apparurent alors et le professeur les essuya rapidement.

- Excusez-moi ... Je ne devrais pas vous montrer cela ... ce n'est pas digne d'un professeur ...

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Elizabeth écouta avec attention ce que lui racontait Miss Dawson. Ainsi, lorsqu'on abandonne ses enfants, nous n'avons pas le droit d'essayer des les retrouver. D'un côté, s'imposer dans la famille et auprès de son enfant pouvait sans doute causer de nombreuses discordes, mais revoirent une fois dans sa vie son enfant devait être le plus beau cadeau pour une mère. De plus, si elle avait été adoptée jeune, cela devait être plus dure encore pour les retrouvailles. L'enfant s'étant sans doute habituée à sa famille adoptive, et surtout l'aimant telle sa famille.

Eileen continua son récit... Elizabeth découvrit ainsi que sa fille, en tout cas, la fille d'Eileen était née un 23 Décembre 1980, le même jour qu'elle.
La fille d'Eileen avait donc jour pour jour son âge et Elizabeth ne connaissait personne de son niveau qui fut né le même jour qu'elle et de plus une fille. Elizabeth fut surprise, mais décida de cacher ses émotions afin d'essayer d'en découvrir plus.

Mais, les larmes de son Profeseur coupa court à ses pensées. Triste pour Eileen, Lizzie récupéra les larmes sur ses doigts et essaya de la réconforter du haut de ses onze ans.

-Il ne faut pas pleurer Professeur, moi je suis convaincue que vous reverrez votre fille, et puis, il faut pas avoir honte de montrer ses sentiments, c'est humain, et ça fait du bien. Professeur... Je suis sûre que votre fille serait fière de vous... Et au fait, si ma question ne vous paraît pas trop indiscrête, savait-vous quelque chose de la famille qui a adopté votre fille, par exemple, son sang. Exemple, le mien est Sang-Pur. Et au fait, étonnement, votre fille est née la même jour que moi. Je suis aussi du 23 Décembre 1980...

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Nées le même jour ? Les larmes d'Eileen s'arrêtèrent soudainement de couler. Non, ce n'était qu'un hasard ... Un douloureux hasard ... Elle ne devait pas espérer ... Et pourtant, cela serait si beau ... Eileen avait les mains qui tremblaient, mais elle les calma rapidement avant d'essayer de répondre à la jeune fille.

Elle se remémora alors ses recherches et soupira. Elle avait trouvé beaucoup de choses, mais elle n'était sûre de rien ... Personne ne voulait éclairer la jeune femme alors elle avait du chercher par ses propres moyens, parfois en devant même contourner la loi.

- Je n'ai pas vraiment de pistes sûres ... Mais ... Toutes mes recherches m'ont indiqué des familles de sang-pur ... Mais je n'ai pas beaucoup de piste ... Ma piste la plus sérieuse m'indiquait une famille dont la femme n'arrivait pas à avoir d'enfants ... mais aprè avoir adopté, elle en a eu beaucoup ...

Elle haussa les épaules.

- Mais je n'ai jamais pu aller plus loin dans mes recherches. Mais dis-moi, tu n'as pas été adopté ?

Elle avait presque peur de la réponse de Lizzie.

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