A la baguette. ( libre.)

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Il avait évidemment dû effectuer quelques courses de dernières minutes, et non des moins importantes : une nouvelle baguette magique. Joey s'était aventuré à l'utiliser avec Dolly, sa chienne, en lui lançant et espérant qu'elle la lui ramène. La chienne Dolly l'avait ramené à son petit maître Joey, mais brisée en deux, et nappée d'une couche de bave ignoble et innommable. Sans baguette à Poudlard, c'était revenir à la même chose qu'une voiture moldue sans moteur.
Les parents de Joey n'avait pas passé l'éponge aussi facilement, comme l'erreur était étrangère à la lecture, à un manquement quelconque de l'ordre de la magie, Joey avait dû casser sa tirelire, et se rendre chez le marchand seul.
Pas une mince affaire, quand on sait que Joey ne connait absolument pas les tours et détours des rues du chemin de traverse, ça promettait une aventure fantastique.
Leslie Stempleton n'avait pas manqué non plus de remettre sur le plateau un vieux reproche que son fils lui avait présenté tout chaud un jour qu'elle mettait son sac à main en bandoulière. Joey lui avait demandé si elle partait en expédition archéologique. Elle prépara une répartie concoctée depuis longtemps à son fils en jacassant - Si tu jettes ta nouvelle baguette, je suis pas sûre que ce soit Dolly qui te la ramène ! - avait-elle péroré en affichant un rictus face au blondinet qui râgeait en cachette.
Il râlait car Leslie Stempleton lui avait ordonné d'aller seul chez Ollivander.
Boutique que Joey trouva après un vrai chemin de croix. Sans compter les sorciers mal intentionnés qui lui riaient au nez, les marchands ambulants qui voulaient lui vendre des baguettes bon marché, il avait du s'arrêter un moment contre un mur avant de repérer une boutique miteuse à la facade crasseuse. Ne se souvenant pas d'être passé devant, il décida d'entrer. Et comme par prémonition, il sut en voyant les dizaines et les centaines de petites boîtes en carton, qu'elles recelaient des baguettes.
Un siège vide était posé près d'un comptoir, avec des boites éventrées, et des croquis pas finis posés dessus.
Les craintes se bousculaient au portillon du cerveau de Joey : il était incapable de se souvenir en quel bois sa précédente baguette était constituée, ni les mensurations qu'elle présentait.
Il souria bêtement lorsqu'il pensa qu'il en avait eu deux dans les mains trois jours avant aujourd'hui.
Son sourire s'effaça vite lorsque le vendeur apparut.
Après un questionnement assez succin, il se souvint de Harvey Stempleton et de Joey..
Il fit durer le plaisir en faisant mine de ne plus se souvenir de la nomenclature de l'ancienne baguette de Joey.
Le blondinet commencait à transpirer de cette atmosphère pesante et lourde de poussière;il se retourna espérant qu'un client ouvre la porte de la boutique afin de divertir la lenteur de Mr. Ollivander. Joey pourrait payer et rentrer chez lui au plus vite.

Invité

Par la barbe de Merlin, c'était bien la première fois en un demi-siècle que la baguette de Minerva McGonagall se mettait à faire des tours. Comme si celle-ci pouvait penser et se soustraire aux ordres de sa propriétaire, elle faisait de temps à autres des tours que le professeur de métamorphose n'approuvait pas le moins du monde. Elle ne pouvait laisser cette baguette penser d'elle-même, de quoi aurait-elle l'air devant ses élèves si sa baguette se mettait à faire des caprices sans qu'elle puisse la controler !?

Après avoir demandé conseils à Albus qui se disait assez restreint sur le sujet elle décida de se rendre sur le chemin de Traverse pour demander conseil à l'homme qui lui avait vendu sa baguette magique alors qu'elle n'avait qu'à peine onze ans ; monsieur Ollivander. C'était le marchand de baguettes magiques le plus réputé du pays et beaucoup de jeunes sorciers allant faire leur étude à Poudlard achetaient leur baguette dans sa boutique. Minerva en appréciait la qualité et la maniabilité ce qui était primordial dans un exercice comme celui compliqué de la Métamoprhose.

Minerva passait à présent le mur de briques, enveloppée dans une longue cape verte. Elle marchait d'un pas rapide et droit et ne regardait jamais derrière elle. Ses lunettes carrées posées sur le bout de son nez elle cherchait des yeux la devanture de la boutique de monsieur Ollivander. Soudain elle l'aperçut enfin, la boutique n'avait pas changé depuis la dernière fois que Minerva était passée devant. Elle se dirigea vers la porte et la poussa de toutes ses forces.

L'odeur de la poussière saisit tout de suite ses narines et elle dut se concentrer de toutes ses forces pour ne pas se mettre à éternuer. Elle ne tenait pas à gacher son image de dame bien élevée. Elle fit quelques pas et chercha le commerçant des yeux. Il était visiblement occupé avec un élève que Minerva connaissait comme étant Joey Stempleton, un serdaigle qui allait entrer en seconde année et qui était plutot sérieux en cours.

- Bonjour mister Stempleton, j'espère que vous avez profité de vos vacances pour réviser vos exercices de métamorphose ! Je crois me souvenir que le dernier n'était pas si bien réussi.

Elle lui lança un regard perçant derrière ses lunettes carrées et attendit que le commerçant ait terminé.

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Joey n'avait pas pensé une seule seconde qu'une âme salvatrice comme le Professeur McGonagall aurait pu faire irruption chez Ollivander. A la réflexion il aurait préféré voir entrer Ophélie ou Lorena Velasquez. Pour une raison inconnue, le professeur de métamorphose terrifiait le blondinet, et il se sentait plus à l'aise dans les cours du professeur Rogue, lequel usait d'artifices pour effrayer ses élèves alors que Mrs. McGonagall était une femme sevère sans faire appel à des démonstrations théatrales comme le professeur de potions.
Il déglutit lorsqu'il aperçut la stature grande et mince, et ressentit une bouffée de chaleur à la simple vue du chapeau pointu qu'elle arborait. Cette femme devait posséder toutes les qualités recquises pour être une grande sorcière, et en possédait davantage pour mettre mal à l'aise le jeune Joey.
Les lunettes prirent une tournure fantasmagorique quand les verres de la monture dorée éclatèrent avec le contraste du soleil perçant qui régnait dehors.
Le charisme imposant de la dame avait plusieurs fois eu raison de la condition psychologique de Joey lorsqu'elle admonestait les quelques élèves qui n'étaient pas foutus de transformer quoi que ce soit en quoi que ce soit ! Et Joey faisait partie intégrante de ces élèves tant les cours de métamorphose lui étaient pénibles d'ardeur et d'assimilation.
A quoi bon plus tard, ces cours serviraient au jeune Stempleton alors qu'il avait pour ambition de devenir un bibliothécaire ?
Le fait est que Mrs.McGonagall s'adressait à Joey, et qu'il fallait bien répondre.
Joey n'était pas un élève perturbateur ni effronté, seulement un peu tête de bourrique.
Voyant que Mr.Ollivander ne revenait pas de ses investigations, Joey tenta d'essuyer une perle de sueur qui dégoulinait le long de son front.
Tout gêné, il répondit :

- Aaaah, heu...Bonj...Bonjour professeur McGon...McGonagall. Je heu...Oui, j'ai passé de bonnes vacances... Mais oui... Les cours de métamorphoses ? Beuuuuh oui, j'en ai revu les points les plus critiques...Enfin, oui...C'est à dire tous. -

Joey devait se rendre à l'évidence que ses derniers devoirs n'avaient pas été comparables aux attentes que s'était fait le professeur. Et pas seulement pour lui, pour l'ensemble de la classe même si deux ou trois élèves s'étaient distingués.
Rotation de tête oblige, Joey pestait au fond de lui après le vendeur de baguettes qui ne revenait plus. A croire qu'il était de mèche avec McGonagall !

- Il est vrai que mes résultats... Enfin dans votre discipline, n'ont pas été mirobolant, mais heu... sachez qu'il m'est difficile de me concentrer pour changer une poterie en rat d'égout ! -

Joey dévisageait la stature du professeur en se demandant si elle ne l'interrogerait pas içi même chez Ollivander. Une crainte propre aux élèves qui ont quelque chose à se reprocher. Et cette chose pour Joey Stempleton était de remplacer sa baguette acquise il n'y a seulement qu'un an. Elle le prendrait pour un brise-fer, tout comme Ronald Weasley qui avait cassé la sienne dans une voltige acrobatique avec Harry.
Tout doucement, Joey se retourna vers le bureau où étaient empilés des plans et des cartons de baguettes vides.

Invité

Le professeur à l'allure stricte pencha légèrement sa tête en direction du garçon. Certes il n'était pas un des élèves les plus doué en métamorphose mais si le choixpeau l'avait envoyé à serdaigle c'est qu'il possédait une intelligence et un gout pour les études, Minerva avait en tout cas rarement vu des élèves de cette maison échouer dans sa matière et elle ne pensait pas que Joey soit l'exception qui confirme la règle. Au contraire s'il apprenait à travailler avec méthode et rigueur il avait toutes les chances d'y arriver, c'était du moins ce qu'en pensait la vieille femme. Elle remarqua bien entendu le béguément et la gêne du jeune homme mais fit comme si de rien n'était. Elle était stricte et sa tenue renforçait cette image mais elle possédait un noble coeur et une de ses pire crainte était d'ailleurs qu'un élève se fasse mal.

- Mister Stempleton vous seriez meilleur si vous travailliez avec méthode et rigueur ! La métamorphose est un exercice qui doit se pratiquer régulièrement. C'est un art très utile à tout bon sorcier et je peux vous assurer que vous allez progresser cette année... A moins que vous ne souhaitiez que je vous prenne avec moi tous les soirs dans mon bureau pour vous donner quelques leçons ?

Et oui Minerva était sérieuse, il lui arrivait de proposer à des élèves particulièrement en difficulté des leçons particulières. Bon d'habitude elle ne le faisait qu'aux élèves de sa maison mais Filius était un collègue et ça ne la dérangerait pas de faire travailler un de ses élèves, au contraire. Il fallait bien s'arranger entre collègues, comme on disait.

Joey argumenta ensuite en expliquant qu'il était assez difficile pour lui de transformer une poterie en rat d'égout. A cette comparaison les sourcils du professeur se froncèrent et ses lunettes carrées manquèrent de tomber. Un visage sévère et les lèvres pincées elle leva l'index en l'air comme pour sermonner le jeune homme.

- La métamorphose ne peut pas se résumer à cette comparaison mister Stempleton. Déjà sachez que généralement les métamorphoses étudiées en cours sont plus utiles que ça et ensuite je ne permettrais jamais qu'une vingtaine de rats d'égouts parcourent le sol de ma salle de cours !

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La poussière des lieux et l'atmosphère lourde de vieux cartons ne faisaient qu'accentuer l'ambiance glauque que le professeur McGonagall étayait en enclanchant une discussion sur les principes de la métamorphose. Matière que Joey délaissait dans sa grande largeur, et qui se voyait reléguée au dernier plan de ses préoccupations. L'impact de l'interêt que Joey avait pour les livres se ressentait dans les cours ou le jeune blondinet devait manipuler des livres et des grimoires. Ne parlons pas des cours de divination, Joey ne se souvenait même plus y avoir posé un pied !
Et si la vieille dame lisait dans les pensées de Joey. Elle pencha sa tête et fronça les sourcils. Joey était focalisé sur les lunettes, et n'osait pas penser aux conséquences si celles-çi venaient à tomber. Ca aussi serait de sa faute.
Joey prit sur lui, et écouta avec attention les propos de Mrs.McGonagall. Et elle avait raison si sévère et strcite qu'elle paraissait. Il fallait pour Joey entamer un travail méthodique et non anarchique.
Les études du jeune Stempleton ne se résumaient pas aux cours avec Hagrid, le Pr.Rogue et les cours de défense contre les forces du mal. La métamorphose possédait son lot d'importance et si Joey se remémorait bien, les modules de cette matière comptaient pour autant voire même plus que d'autres matières, qui aux yeux de Joey étaient un vrai délice à suivre.
Il prit pour argent comptant la proposition du professeur McGonagall. Perche tendue à Joey, ou alors incitation au travail pour lui faire peur ? Quoi qu'il en soit Joey saisit la chance qu'elle offrait, et répondit en prenant confiance peu à peu:

-Certe, vous avez raison professeur. Je ne peux continuer de me reposer sur mes lauriers, et le jour venu, je serais bien embêté de vous faire passer pour une enseignante qui a échoué dans sa transmission de savoir envers moi. Je ne sais pas si vous êtiez sérieuse, mais j'accepte volontier de me faire rattraper mon retard.-

Joey avait quitté son bégaiement, et s'était installé dans une conversation fructueuse avec McGonagall.
Ollivander ne réapparaissant pas, il tira profit de son absence en demandant tout bas, indiquant du doigt la direction du vendeur de baguette :

- C'est lui qui détermine celle qui nous convient le mieux ? La précedente n'allait absolument pas. Je viens la changer.-

Mais Joey débuta des explications encombrantes, si toutefois le professeur McGonagall ferait la relation entre la présence de Joey seul chez Ollivander, et la nécessité de changer de baguette au bout de la deuxième année d'étude !

Invité

McGonagall continua à fixer le jeune homme d'un regard sévère. Elle n'aimait pas tellement que ses élèves se relâchent et n'apprennent pas correctement leur leçon et généralement ce genre d'élèves finissaient à la porte avant la fin de l'année, se débrouillant eux-même en métamorphose pour les examens de fin d'année. C'est vrai, Minerva n'était pas payée pour être baby-sitter mais pour enseigner et transmettre des savoirs à des jeunes gens soucieux de leur avenir. Aussi fut-elle soulagée, même si elle ne le montra pas extérieurement, de voir que Joey Stempleton allait se ressaisir et que ses quelques phrases prononcées précédement avaient eut un impact sur le garçon. Elle se voyait mal expliquer à son collègue le professeur Flitwick qu'elle ne pouvait plus enseigner à un élève de sa maison qui ne faisait pas d'efforts.

- Je suis heureuse de vous l'entendre dire mister Stempleton, vous savez que le professeur Flitwick suit de très près votre scolarité comme je suis celle des élèves de ma maison.

Et oui Minerva s'impliquait en tant que professeur de métamorphose, en tant que sous directrice et donc bras droit du professeur Dumbledore mais aussi en tant que directrice de la maison Gryffondor, maison où elle avait autrefois fait ses études lorsqu'elle avait été bien plus jeune et qu'elle n'était qu'une novice en matière de magie, avide de connaissances mais aussi très courageuse il fallait bien le reconnaitre. A présent elle en avait fait son métier et Poudlard avait continué à être sa maison.

Joey posa ensuite une question sur les baguettes magiques. Minerva n'était malheureusement pas experte bien qu'elle en connaisse ce qui était écrit dans les différents livres de la bibliothèque.

- C'est la baguette qui choisit son sorcier mister Stempleton. La mienne par exemple se comporte d'une façon bizarre, je ne sais pas ce qu'elle a, c'est la première fois qu'elle me le fait et même le professeur Dumbledore n'a pas d'idée précise et pourtant c'est le plus grand sorcier... enfin euh... voila. Je suis donc venu trouver monsieur Ollivander qui semble se faire attendre.

Elle n'aimait pas dévoiler son côté humain ni montrer le fait qu'elle admirait le professeur Dumbledore qui était à ses yeux le meilleur directeur que Poudlard n'ait jamais eut depuis sa création il y a plus de mille ans.

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Lorsque le professeur McGonagall commenca son explication sur les caprices des baguettes, Mr. Ollivander refit surface de ses étagères et pointa son minois recouvert de poussière en tenant un carton. Il avait entendu le professeur McGonagall, et lui répondit au travers de Joey. Il avait dû jeter son dévolu du jour en savourant son sarcasme qu'il deversa sur le petit blondinet. Joey n'avait qu'à être plus au fait de ce qui se passait dans le monde des sorciers, il n'essuierait pas les remontrances des uns ni des autres. Mais il avait déjà fait un pas en réagissant aux reproches du professeur de métamorphose. Ollivander posa le carton qui enveloppait la baguette, s'accouda sur son comptoir et contempla la totale ignorance de Joey lorsqu'il lui décrivit la nomenclature de sa baguette. Il fit un petit clin d'oeil au professeur McGonagall comme si il l'avait vu la veille. Un sentiment de bonheur se dessina sur son visage lorsqu'il l'apercut. Et on pouvait remarquer, du moins Joey l'avait remarqué, ses yeux qui s'embrumèrent.

- Voilà Mr. Stempleton. 30,5 cm, en ébène, crin de licorne !-lanca-t-il en soupirant, et s'amusant du vide de connaissance que Joey portait à son ancienne baguette.

- Vous y êtes allés comment avec la précedente ? Parce que si vous l'avez cassé, vous n'y êtes pas allé de main morte, fichtre !-

Sans s'en apercevoir, Mr. Ollivander installait Joey dans un costume étriqué par la gêne occasionné par la présence du professeur McGonagall. Il n'eut comme répartie à proposer au vendeur un :

- Beuhh... Non, je l'ai perdu !-

Sans mentir, l'hésitation sonnait faux, et Ollivander stoppa là son matraquage. Il était vendeur et non redresseur de torts. Joey saisit la baguette, ressentit un léger frisson et regarda le professeur McGonagall. Il lui sourit en lui disant :

- C'est bien elle professeur. Désormais je serai un bon élément en métamorphose, avec votre aide bien sûr.-

A croire que la précedente baguette qui était devenue du fagot et broyée par Dolly ne convenait vraiment pas à Joey. Ollivander lui avait rajouté en tendant la baguette - Vous m'en direz des nouvelles Mr. Stempleton.-La nouvelle était que Joey tenait dans ses mains un nouvel instrument qui susciterait pour lui son outil de travail principal.

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Minerva patienta quelques secondes en observant le contenu de la vieille vitrine du commerçant en songeant qu'un petit nettoyage ne lui ferait sans doute pas de mal. Les baguettes posées ainsi que les boitiers étaient recouvertes d'une vieille couche de poussière et pendant quelques secondes le professeur de métamorphose fut tentée de sortir sa baguette et de nettoyer tout ça. Mais monsieur Ollivander n'apprécierait surement pas et puis, s'il exercait depuis de nombreuses années dans un tel cadre, c'est que ça devait lui plaire, Minerva n'avait donc pas à s'en mêler.

Enfin Ollivander apparut. Minerva ne l'avait pas vu depuis bien longtemps mais ses cheveux emmêlés n'avaient pas tellement changés, si ce n'est le fait qu'il étaient devenus grisonnants, tirants même sur le blanc à certains endroits.

Le vieux commerçant commençant à blamer Joey sur sa précédente baguette. Minerva ne put rester sans rien dire et fixa Ollivander avec un regard sévère et lui parla d'une voix sèche.

- Si vous faites un procès à tous les sorciers qui viennent acheter une nouvelle baguette vous ne devez pas faire un gros chiffre d'affaire à la fin du mois !

Le commerçant se décida alors à stopper son procès et donna une nouvelle baguette à Joey (n'oublis pas de signaler la dépense dans ton coffre à Gringotts^^) qui se tourna vers le professeur de métamorphose en expliquant qu'à partir de cette année il ferait un bon élément en métamorphose (penses donc à te rendre à mon cours xD).

- Je n'en doute pas Mr. Stempleton, avec de la volonté on peut faire beaucoup de choses !

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La volonté que Joey ressentit après une brève discussion avec le professeur McGonagall avait fait place à moins d'intimidation face à la sévérité qu'elle dégageait. Certe elle avait sa personnalité, mais Joey sentit qu'au fond elle avait même un côté maternel. Ne comprenant pas la raison pour laquelle elle prit sa défense lorsque Ollivander lui avait fait des remarques, il la regarda d'un air condescendant et se remplit de confiance. Elle n'était pas femme qui essuyait les trahisons facilement, et Joey venait de sceller un pacte : celui de se prendre en charge dans les cours de métamorphose, et dans le reste des matières du reste. Le jeune blondinet aurait à prendre sur lui et laisser de côté un temps ses recherches livresques pour s'adonner aux travaux scolaires.
Joey jeta un coup d'oeil à sa baguette, et la secoua comme le professeur Flitwick lui avait appris, et dirigea son geste vers les plans en désordre disposés de facon anarchique sur le vieux fauteuils poussiéreux. Quelques plans tombèrent aussi anarchiquement qu'auparavant, mais le siège alla se réfugier sous le bureau d'Ollivander, ce dernier devant se rendre à l'évidence que Joey venait de le ranger à sa place.
Content, il sentit une bouffée d'air bienfaisante, et lanca au professeur :

" Je crois que cette baguette et moi feront de grandes choses professeur. Je me souviendrai de vous chaque fois que je serai découragé. Vous représentez la perséverance et la volonté. Pour devenir bibliothécaire, j'imagine qu'il me faudra ces qualités. Je suis là pour apprendre après tout. "

Et d'un ton coquin il reprit :

" Je vous prends comme mon pense-bête alors. "

Joey avait envie de réussir, il aurait durant l'année bon nombre d'occasions à se consacrer à ses livres, la pénibilité du travail serait vite oubliée lorsqu'il se serait organisé dans ses travaux d'études.

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Ollivander semblait légèrement irrité quant à l'attitude protectrice du professeur McGonagall. D'ailleurs le marchand de baguette évitait soigneusement le regard de l'enseignante et fit mine de se retirer dans sa réserve.

- Et moi ! Si vous ne voulez pas ma clientèle j'irais chez monsieur Gregorovitch et je préviendrais mes collègues de Poudlard que vous êtes un hostile personnage, je pense que ce n'est pas ce que vous voulez !

Le commerçant lança un regard noir à Joey alors qu'il n'y était pour rien et revint en direction de la directrice des gryffondor.

- Que puis-je faire pour vous ?

- Ma baguette fait des siennes je vous demande donc de l'examiner.

Elle lui tendit sa baguette d'un geste rapide et se tourna vers Joey pendant que Olivander testait la baguette du professeur McGonagall. Il la prit dans ses mains, lança quelques sorts, l'examina sous toutes les coutures.

- En effet mr. Stempleton le poste de bibliothécaire demande un très bon niveau ; les portes du savoir sont ouvertes à un grand nombre de personnes, reste maintenant à saisir sa chance et je suis sûr que vous allez vous consacrer à vos études à partir de maintenant. Avez vous déjà discuté de votre orientation avec le professeur Flitwick ?

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Joey balançait son regard de Mr. Ollivander vers le professeur McGonagall. Le siège était retourné sous le bureau, et la salve d'intimidation que Minerva ajusta contre le vendeur eut son effet, car Ollivander se rua sur la question qu'elle avait posé de peur de devoir perdre une clientèle ancestralement fidèle. Le blondinet rangea sa baguette dans son emballage de carton et glissa le tout dans son sac de toile kaki. Un sac que les moldus nommaient : sac U.S. Une réplique des besaces que les soldats américains portaient sur eux en bandoulière, et dans lequel ils y rangeaient toutes sortes de choses. Solide et passe-partout, Joey en avait fait l'acquisition lors d'un marché aux puces moldus.
Mais le professeur venait de toucher un sujet sensible et que le jeune blond tenait à se voir réaliser : son orientation après ses études. Pour joey il était encore un peu tôt, en ce qui concernait le professeur McGonagall rien n'était trop tôt visiblement et c'est avec de l'entrain qu'il lui répondit :

- Parler de ça avec le professeur Flitwick ? Déjà ? Non jamais ! A votre avis, je pourrais lui en toucher deux mots ? Il est mon responsable de maison, et j'imagine que si l'un de ses élèves s'oriente vers des études touchant à la recherche et à l'archivisme il n'en serait que trop content de m'aiguiller. J'y penserai professeur McGonagall, mais le professeur Flitwick est si occupé et si vieu... Enfin, il n'a pas le même entrain que vous -

Joey avait du mordre sur sa langue, car dire que le professeur Flitwick est vieux était une vérité, mais peut-être pas dit ouvertement face à un autre professeur. Cependant Joey réajusta son tir :

- Je veux dire qu'il a sûrement d'autres choses à penser en ce moment ! Les B.U.S.E des élèves de cinquième année ? Mais dès qu'un cours d'enchantement se termine, j'irai le voir, ça me permettra de discuter livres avec lui.-

Invité

McGonagall fronça les sourcils et balança ses mains d'un air agacé.

- Il n'est jamais trop tôt pour penser à son avenir monsieur Stempleton !

Ollivander continuait d'examiner la baguette du professeur de métamorphose pendant que celle-ci continuait à écouter le jeune serdaigle qui fit indirectement comprendre que Flitwick n'était plus bon à rien et qu'il était trop vieux et trop occupé. Vraiment quel toupé les jeunes ! Si ils avaient été à Poudlard Minerva lui aurait donné une semaine entière de retenues. D'ailleurs son énervement devait surement se voir extérieurement.

- Le professeur Flitwick est payé pour enseigner et pour guider les élèves de sa maison c'est son devoir et je le pense parfaitement capable d'assumer ces fonctions sinon le professeur Dumbledore ne l'aurait surement pas gardé. Et détrompez vous mais malgré son âge c'est un collègue très respecté et craint par ses ennemis même si en a peu je dois le reconnaitre.

Elle continuait à observer Ollivander du coin de l'oeil.

- Et vous devriez donc lui parler plus souvent !

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