A la recherche du cachot perdu

Invité

* Cachot de potions... Cachot de potions... Cachot de potions... *

Angoissée, la jeune fille arpentait les couloirs des cachots cherchant désespérément la salle de cours du professeur Rogue. Ce qu'elle aimait dans Poudlard, c'était le fait que ce soit la meilleure école de sorcellerie au monde. Ce qu'elle n'aimait pas, c'est que c'était trop grand et que même après avoir étudié des plans, elle s'y perdait toujours. D'abord, les escaliers faisaient n'importe quoi ! Non mais ! Vous connaissez ça vous des escaliers qui vont du troisième étage au quatrième étage et puis qui change de place au moment où vous commencez à monter ses marches ! Et vous finissez par vous retrouver en plein milieu d'un couloir désert du sixième étage sans savoir de quel côté aller. Non, on ne pouvait pas dire que cet aspect-ci de l'école était très accueillant. Quant aux cachots, ils étaient immenses, froids, humides, noirs... et introuvables.

* Je passerai à la bibliothèque et j'essaierai de trouver un plan correct de l'école * pensa-t-elle.

Non, mais tout de même ! ça ne pouvait pas continuer comme ça ! Elle regarda les salles qui se trouvaient sur sa droite et accéléra le pas. Avec la chance qu'elle avait, elle trébucha sur une dalle et s'étala de toute sa longueur.

Et zut !

Une bouteille d'encre s'était échappée de son sac et roulait roulait roulait roulait... La jeune fille se releva, épousseta sa robe, frotta son genou endolori et rattrapa sa bouteille d'encre. Cette dernière s'était ouverte et tout son contenu s'était répandu sur le sol de pierre.

Et mince !

Elle s'accroupit. Voilà qu'elle en oublait presque son cours de potions. Elle ramassa la bouteille d'encre, sortit sa baguette magique.

Récurvite marmonna-t-elle sans grand enthousiasme.

En un clin d'oeil l'encre ss'évapora. Et elle reprenait sa course : à droite, à gauche, à droite. Mais où était ce maudit cachot ! Elle se heurta à quelque chose... ou quelqu'un. Elle perdit l'équilibre et se retrouva de nouveau par terre.

Aïe ! Je suis désolée... Excusez-moi je ne vous avais pas vu...

Invité

Sifflotant un air d'un groupe les plus performants du monde sorcier, Drago qui venait de déjeuner avait pris la direction de sa salle commune. Il avait quartier libre jusqu'à seize heures, il pouvait alors piquer un bon somme ou embêter son meilleur ami Blaise Zabini comme à son habitude. La journée s'était avérée être très difficile et le copieux repas qu'il venait de prendre ne présageait rien de bon. Se sentant lourd, le jeune blond n'avait qu'une seule envie; se retrouver dans le dortoir et s'allonger dans le bon lit aux couleurs vantant le mérite des Serpents.

- Mon coeur bat à la vitesse d'un Nimbus ! Et je manque de m'écraser contre le Magicobus ~, chantait Dray en répétant le couplet de nombreuses fois.

Le problème avec ces nouvelles chansons avait répété de nombreuses fois son père, qu'elles étaient dénuées de sens. Elles n'avaient aucune valeur, ce que approuvait le jeune blond d'un vigoureux hochement de tête. Mais cela ne l'empêchait pas de chanter ces affreuses chansons à tue-tête dans son bain ou dans les couloirs comme dans le cas présent... C'était si difficile de vouloir ressembler à son père, il fallait faire de nombreux sacrifices. Lucius Malefoy n'écoutait que de la vraie musique, un mélange de crissement de craie sur un tableau et d'affreuses voix qui faisaient fuir tous les elfes de maisons. Ces musiques avaient de horribles titres tels que : Gryffondor, à mort, à mort ! Une des chansons de jeunesse favorite de son père.

Occupé dans ses pensées mélodieuses, Drago ne remarqua pas la jeune fille à l'air perdu qui en courant s'était pris les pieds dans quelque chose puis s'était étalée de tout son long sur le sol. Se retenant à peine grâce au mur, le Serpentard, l'air rageur se tourna vers la petite étourdie se confondant déjà en excuses. N'étant pas un Vert et Argent que par le titre, il se prépara à lui donner une réplique bien cinglante mais un regard adressé à sa camarade, lui fit changer d'avis.

Cette inconnue était bien mignonne. Pas aussi belle que sa mère, la magnifique Mme Malefoy dont elle n'égalait pas le charme mais on pouvait la caractériser de "pas mal". Cependant, après ce regard vaguement intéressé, Malefoy fils à la lueur flamboyante qui dansait dans ses yeux, les bras croisés, toisait sans mot dire la petite fille, faisant mine d'avoir oublié cet évènement des plus révoltant. Puis, d'une voix ironique, il lui demanda d'un ton doucereux :

- Tu comptes rentrer dans toutes les personnes que tu rencontres ou quoi ? Heureusement que je ne suis pas tombé, on dirait que tu as vraiment de la chance.. continua-t-il, en serrant les poings.

Invité

Toujours par terre, la main devant sa bouche en signe de gêne. Elle était rentrée dans un élève qui lui paraissait assez grand à vue de nez. Il n'avait d'ailleurs pas l'air très aimable. Elle essaya de se relever, tant bien que mal. Deuxième fois qu'elle se cassait la figure en quelques minutes, ce devait être son jour de chance !
Son dos était douloureux et pour cause : elle était tombée sur le coccyx. Elle se releva avec peine et en grimaçant.

Citation :: Tu comptes rentrer dans toutes les personnes que tu rencontres ou quoi ? Heureusement que je ne suis pas tombé, on dirait que tu as vraiment de la chance...

Elle le regarda sans comprendre. Son esprit s'était foccalisé sur la douleur fulgurante qui lui envahissait le bas du dos au moindre mouvement. Elle répéta plusieurs fois la phrase dans sa tête en observant le garçon qui venait de parler et en se massant le dos.

* "Tu comptes rentrer dans toutes les personnes que tu rencontres ou quoi ? Heureusement que je ne suis pas tombé, on dirait que tu as vraiment de la chance..." "Tu comptes rentrer dans toutes les personnes que tu rencontres ou quoi ? Heureusement que je ne suis pas tombé, on dirait que tu as vraiment de la chance..." "Tu comptes rentrer dans toutes les personnes que tu rencontres ou quoi ? Heureusement que je ne suis pas tombé, on dirait que tu as vraiment de la chance..." ? *

Elle reprenait ses esprits au fur et à mesure que la douleur se faisait moins lancinante et ces mots prenaient enfin tout leur sens. Elle resta interdite un moment, observant attentivement la personne qui était en face d'elle. Finalement, il n'était pas si grand que ça, quelques millimètres de plus qu'elle, à peine. Ses cheveux étaient d'un blond platine et Ophélie fut surprise de voir qu'ils étaient plaqués sur son crâne, à l'ancienne mode.

* Les cheveux gominés ? *

Il était d'une pâleur de mort, et la petite fille fut étonnée de ne pas le voir tomber raide mort devant elle. Il faut dire qu'il était déjà assez raide comme ça. Son regard se fit rieur lorsqu'elle pense aux remarques moqueuses qu'auraient pû faire sa mère et sa grand-mère à propos du garçon au ton trainant qui portait l'uniforme des Serpentards. Serpentard ? Il était dans la même maison que Gabrielle ! Mieux vallait s'attirer les bonnes grâces du jeune homme... Si seulement il pouvait lui permettre de la rencontrer un jour ?...

Il s'agissait d'un rêve un peu fou, et Ophélie était convaincue que cela n'arriverait pas. Mais sait-on jamais ? Elle répondit poliment.

Non, c'est rare quand ça m'arrive à vrai dire. Excuse-moi encore de t'avoir fait tom... percuté.

Mais où avait-elle la tête ? A force de se répandre en excuses pour un rien, elle allait finir par oublier que c'était elle qui était tombée et s'était fait mal et pas lui. Son coeur se souleva légèrement : il aurait quand même pû l'aider. Cette pensée la fit froncer légèrement les sourcils. Mais une question la tracaissait davantage et cette question la démangeait. D'ordinaire, elle n'aurait rien demandé mais ce garçon était dans la même maison que Gabrielle et elle devait engager la conversation ! Elle osa donc demander :

Pourquoi j'ai eu de la chance de ne pas te faire tomber ? Moi je suis tombée et ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler de la chance si ?

Elle rosit : elle n'aurait jamais pensé pouvoir parler autant à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas.

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