Le Rêve Eveillé [Prio: Albus Dumbledore]

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Son petit coeur battait la chamade mais un grand sourire franchit la porte de ses lèvres sitôt que ses doigts agiles refermèrent la porte. Le gamin aux grands yeux verts pétillant de malice était tout content d'avoir fait courir le concierge et d'avoir été plus rusé que lui pour le semer dans ce château que le vieux surveillant connaissait depuis bien plus longtemps que lui pourtant. Mais il en avait toujours été ainsi. Harry était très doué pour la course à force d'être poursuivi à tout bout de champ par Dudley et aussi très malin...Ce qui aurait dû le mener à Serpentard; maison que le Gryffondor avait refusé de tout son être et qui lui correspondait plutôt bien en fait quoique le petit garçon dise. Son entourloupe envers Rusard n'était pas bien méchante car le gamin l'avait juste fait courir un peu: pas d'humiliation ou de sale coup pour l'achever, il voulait juste échapper à ce dernier...Et il avait pu le faire en l'occurence grâce à sa grande agilité et sa cape magique qu'un inconnu lui avait remit le jour de noël en disant que le tissu merveilleux avait appartenu à son père.

Les pas de Rusard s'éloignèrent petit à petit et le gamin, loin de retourner à son dortoir à cette heure tardive se dirigea plutôt vers le grand miroir qui se trouvait là. Les yeux écarquillés, les prunelles fixes il s'approcha avec un respect immense pour l'objet merveilleux. Ses petits doigts d'enfant se posèrent sur la vitre ainsi que son visage, si proche qu'un peu de buée macula aussitôt la vitre. Harry l'essuya rapidement avec sa manche et redressa un peu le menton. Ses yeux d'émeraude se posèrent alors sur les silhouettes familières de ceux qu'il voyait malheureusement en cauchemar si souvent, trop souvent: Lily Potter et James Potter...Sauf que là ils avaient l'air heureux et le saluaient en souriant. Le Gryffondor fit de même par automatisme, posant ses doigts sur ceux imaginaires de Lily qui avait l'air si douce, trop pour être la soeur de cette horrible mégère qui ne méritait que la prison à le faire dormir dans un placard et à l'affamer. Elle était si jolie sa maman; rien à voir avec Pétunia...Et son père avait la classe! Son regard ressemblait à celui du Héros James Bond: toujours fier et malicieux! Harry ne connaissaient pas ces gens qui l'avaient aimé pendant une petit année mais les trouvaient merveilleux dans cette vision que lui offrait le miroir du risèd.

Il délaissa sa cape transparente qui tomba doucement à terre puis il s'assit; posant une main sous son menton. Lui qui avait la bougeote, si impatient, si vif était calme, posé, paraissant enclin à demeurer des heures ainsi au pied du miroir. Cependant l'enfant fronça les sourcils, attiré par quelque chose que son regard vif avait remarqué. Il passa ses doigts sur une étrange inscription mais rien ne se passa. Se tordant le cou pour essayer de déchiffrer l'enigme le pauvre Harry ne parvint à rien. Haussant les épaules, ayant mieux à faire le gamin se rassit pour regarder le miroir...Contemplant cette scène sans se lasser qu'il regardait chaque soir depuis une semaine, ayant un air fatigué au réveil; fatigué mais heureux d'un secret qu'il se gardait bien de dévoiler même à son meilleur ami.

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Albus le savait. Ne demandez pas comment, il le savait c'est tout. Depuis environ une semaine Harry Potter avait découvert le miroir du rised, que le directeur avait prit soin de cacher aux yeux des autres. Il était dans cette pièce depuis de longs mois et personne ne l'avait jamais découvert. Seulement Harry Potter n'était pas "n'importe qui", il portait sur ses épaules un lourd secret, secret que le directeur de Poudlard ne voulait pas encore lui révéler. Il était tellement petit, tellement fragile.

Ce soir là cependant Dumbledore avait décidé d'aller parler au jeune gryffondor. Il fallait qu'il lui explique que ce n'est pas en regardant le passé que l'on pouvait avancer dans l'avenir.

- Tu es encore là Harry ?

La voix de Dumbledore, nette et apaisante résonna dans la pièce. Bizarrement le directeur qui avait pour habitude de vouvoyer ses élèves avait appeler Harry par le pronom "tu". Il savait de toute façon qu'un lien assez proche les unissait.

- Je vois que comme beaucoup de gens avant toi tu as gouté au plaisir de contempler le miroir du rised...

Il s'avança alors vers le jeune homme. Son regard était pétillant de malice et plein de réconfort. Normalement il aurait du se mettre en colère, cependant il n'en fit rien. Il se contenta juste de fixer le miroir quelques secondes et posa sa main sur l'épaule du jeune gryffondor.

- J'imagine que maintenant tu as comprend à quoi il sert ? Je vais te mettre sur la voix : pour l'homme le plus heureux de la Terre il serait un miroir ordinaire il ne verrait que son reflet, rien d'autre que son reflet.

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Du bruit ? Vite le petit Gryffondor essaya de remettre sa cape mais ses doigts s'emmêlèrent à vouloir faire ce geste trop rapidement et le pauvre Harry laissa de nouveau tomber la cape de son père à terre sans le faire exprès. Il releva la tête, tremblant un peu de froid mais aussi de peur car c'était le directeur qui se tenait présentement devant lui! Le gamin se demanda si il pouvait être viré de l'école pour cela. Il espérait bien que non car l'obligation de retourner à Privet Drive serait un calvaire pour lui: sa petite silhouette fragile et maigre en disant assez sur ce qui l'attendait là-bas.

-Je suis désolé prof...

- Tu es encore là Harry ?

Encore là ? Le directeur savait-il donc que le gamin recommençait son petit manège tous les soirs depuis une semaine entière ? Alors pourquoi n'était-il pas intervenu ? Peut-être espérait-il que Harry cesserait ses bêtises et respecte enfin le règlement, lui donnant une chance que le Gryffondor n'avait pas saisi! Il allait être renvoyé...

- Je vois que comme beaucoup de gens avant toi tu as gouté au plaisir de contempler le miroir du rised...

Le petit garçon releva la tête et fut très surprit de voir que Dumbledore n'avait pas l'air en colère, plutôt...Amusé...Peut-être par l'art et la manière qu'avait Harry de mener le pauvre concierge par le bout du nez ou sa grande passion pour ce miroir ? En tout cas le gamin se sentit mieux, bon apparemment il ne serait pas viré apparemment.

-Je les vois

Fit-il la gorge serré, incapable de dire le mot parents ou famille.

- J'imagine que maintenant tu as comprend à quoi il sert ? Je vais te mettre sur la voix : pour l'homme le plus heureux de la Terre il serait un miroir ordinaire il ne verrait que son reflet, rien d'autre que son reflet.

L'homme posa sa main ridée sur sa frêle épaule. Trop heureux de s'en sortir à si on compte le Gryffondor rusé la joua à l'élève sage et écouta attentivement le professeur. Il réfléchit intensément, ne voulant pas décevoir celui qui avait apparemment décidé de l'épargner... Cela ne pouvait pas montrer le futur...Lily et James étaient morts! Ni le passé car même l'homme le plus heureux en a un donc il ne pourrait pas y voir que son reflet...Heureux...Hummm Ce miroir servait à rendre les gens heureux ? Oh mais bien sûr

-Oui, on y voit nos rêves professeur ...C'est bien ça n'est-ce pas ?

Harry n'était pas aussi savant que Hermione Granger mais il en avait dans sa petite tête et était très débrouillard. Pour Survivre aux Dursley me direz-vous, c'était plutôt utile. Il savait donc réfléchir et vite pour trouver la solution et se sortir des situations difficiles dans lesquelles il se fourrait toujours malgré lui. Le petit roublard essaya de cacher sa cape magique aux yeux de ce professeur qu'il aimait pourtant beaucoup...Mais le gamin à défaut de l'apprécier n'avait pas confiance en lui, c'était beaucoup trop tôt pour lui l'accorder! Harry avait "survécu" dans sa terrible famille et école jusque là en gardant une aura de mystère autour de lui pour se protéger...Ne jamais dévoiler ses atouts pour s'en servir plus tard et s'en sortir grâce à ça. C'était donc un pur réflexe de "survie" que celui de tenter de cacher la cape pour ne pas se la faire confisquer ou risquer de griller sa couverture.

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Le miroir du rised servait à voir tous les rêves avait répondu le jeune gryffondor. Ce n'était pas exactement ça et le vénérable directeur allait tenter de lui démontrer. Il fallait d'abord gagner la confiance du jeune homme et il décida de révéler enfin l'identité de celui qui lui avait envoyé la cape. Il la désigna donc du regard.

- Ton père me l'avait laissé avant de mourir, je me suis dis que tu pourrais en faire bon usage.

Un léger sourire s'étendit sur le visage du vieil homme. Cependant le sujet de la soirée était ce fameux miroir. Si Dumbledore ne cassait pas le lien des rêves que Harry avait entretenu le jeune homme se perdrait dans l'oubli.

- Oui et non... répondit simplement Dumbledore comme s'il s'agissait d'une conversation de marché, un dimanche matin.

Au dehors la pluie commençait à tomber, finement. Elle tapotait les vitraux aux multiples couleurs et renforcer l'aspect mystérieux de la pièce.

- Ce miroir ne peut nous montrer que le désir le plus cher, le plus précieux que nous ayons au fond de notre coeur. Ainsi toi, qui n'as jamais connu ta famille, tu l'as vu soudain apparaître devant toi.

Il laissa quelques secondes à l'enfant, le temps qu'il imprime bien tout ce qu'il venait de lui dire.

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C'était donc lui ? Harry peinait à y croire et pourtant le vieux monsieur ne pouvait mentir, c'était évident...Albus Dumbledore ne mentait pas! En plus ce dernier savait que la cape lui venait de son père or ce n'était indiqué que sur le petit mot accompagnant l'objet merveilleux. Mais pourquoi donc ce vieil homme lui vaait-il offert quelque chose qui lui permettait de faire des bêtises et de contrarier les règles régissant ce château ? Le gamin ne comprenait rien à ce drôel de personne si familier avec lui comme si ils avaient toujours été proches. Néanmoins Harry lui pardonnait cette proximité qu'il n'acceptait pas avec d'autres personnes le connaissant depuis longtemps pourtant...Sans doute ce regard bleu rempli de malice derrière ces petites lunettes d'or qui le persuadaient d'être un peu moins sur ses gardes.

- Ce miroir ne peut nous montrer que le désir le plus cher, le plus précieux que nous ayons au fond de notre coeur. Ainsi toi, qui n'as jamais connu ta famille, tu l'as vu soudain apparaître devant toi.

Le petit garçon se demanda si Albus savait comment Les Dursley l'avaient traité mais si ce n'était pas le cas, il ne voulait pas le mettre au courant; lui raconter ses nuits pathétiques dans un placards et la faim à longueur de journée. pourtant l'enfant ne put s'empêcher de dire tout haut ce qu'il avait sur son petit coeur.

-Si ils m'avaient aimé comme une vrai famille, je pense que je ne verrai pas mes parents dans ce miroir; ils auraient eu malgré tout moins d'importance pour moi parce que j'aurais eu une famille

Cette tendresse rêvée vivait à travers l'image parfaite de son père et de sa mère qui s'étaient sacrifiés pour lui. Mais si Pétunia et Vernon avaient su lui donner de l'amour; comme tout enfant adopté, probablement Harry aurait été moins axé sur eux; sur le besoin de les voir. Sans les oublier leur absence n'aurait pas été un manque si grand car il aurait déjà sa famille et était trop jeune à la mort de ces derniers pour réellement prendre conscience qu'il avait changé de mains...Mais ses tuteurs l'avaient maltraité et pour cela, Harry s'était réfugié dans les rêves, plus particulièrement celui-ci qu'un jour il avait existé...Qu'un jour on parlait de lui avec son prénom au lieu de dire le vaurien, le bon a rien, le garçon devant son nez en le bousculant pour passer...A défaut de s'être senti aimé au présent le Gryffondor voulait croire qu'il avait été aimé avant.

-Mais vous ? -Fit-il autant par curiosité que pour détourner la conversation, conscient d'avoir parlé trop fort- Vous voyez quoi alors ? Et comment savez-vous que je vois ma famille ? j'aurais pu avoir d'autres désirs plus importants non ? Vous voyez aussi mes parents quand je me regarde dedans ?

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Le vieux sage au nez aquilin contemplait le miroir du rised. Il y voyait quelque chose qu'il ne pouvait expliquer aux autres. Pour n'importe quel sorcier il était Albus Dumbledore, le défenseur des moldus et des faibles, celui qui se battaient pour l'égalité des sorciers, quel que soient leurs sangs. Il ne pouvait donc pas raconter ce triste épisode de son passé.

Harry parla soudain de sa famille adoptive, les Dursley. Il ignorait que tant qu'il avait été là-bas, le sortilège de protection avait été efficace et que, d'une certaine manière Vernon et Pétunia Dursley lui avaient sauvés la vie. Bien entendu il serait difficile d'expliquer à un enfant tant engourdit par la haine que ces tuteurs avaient été finalement ses sauveurs et que peu de personnes auraient pris le risque de garder Harry leur toit.
Maintenant il était vrai que James et Lilly avait une énorme place dans le cœur de l'enfant, ce qui était normal car rien ne pouvait remplacer l'amour d'un père et d'une mère.

- Harry, ce qui nous aime ne nous quitte jamais vraiment... commença le vieil homme d'une petite voix. Une pointe de douceur se faisait sentir sur chacun de ses mots, comme s'il espérait enlever la douleur que le jeune homme éprouvait en lui, comme si chaque mot aurait été une sorte de thérapie.

Albus Dumbledore posa alors sa main sur le cœur du jeune adolescent.

- Ils sont là, dans ton cœur. Ton père et ta mère vivent en toi Harry et ils se montrent chaque fois que tu as besoin d'eux. Lilly s'est sacrifié en te sauvant et ce sacrifice est le plus beau cadeau mais aussi le plus grand pouvoir que peut avoir un sorcier... L'Amour.

La curiosité sembla ensuite l'emporter. Cependant le plus important était Harry et non le vieux directeur. Il n'allait donc pas commencer à déballer son passé de roublard et ses folles années avec le mage Grindelwald.

- Une paire de bonnes chaussettes bien chaudes. C'est vrai les gens s'obstinent à m'acheter des grimoires alors que j'ai parfaitement tout ce qu'il me faut.

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Harry écouta le vieux sage; bien sûr que ses parents étaient dans son coeur; ça le gamin le savait parce que c'était lui-même qui les avaient placé là dans cette partie de son âme. Il les aimait profondément et chaque pensée pour eux en cet instant faisait crépiter la magie autour de lui tant le petit sorcier leur en était reconnaissant de l'avoir aimer comme personne; surtout pas ses horribles tuteurs en tout cas. Cependant Harry ne fit rien pour affirmer les dire du professeur ni les contredire, gardant tout au fond de son petit coeur en secret; comme toujours d'ailleurs.

- Une paire de bonnes chaussettes bien chaudes. C'est vrai les gens s'obstinent à m'acheter des grimoires alors que j'ai parfaitement tout ce qu'il me faut.

Harry prit un air surprit, il croyait Dumbledore, persuadé que ce dernier ne mentait pas parce que c'était encore un gamin de 11 ans et que pour lui le grand directeur de l'école Poudlard ne pouvait s'abaisser à mentir...S'il n'avait pas voulu lui dire son désir il aurait juste dit: pardon mais c'est personnel et pas inventé cette histoire de chaussettes; donc pour le Gryffondor c'était vrai malgré l'apparence farfelue de la chose. Le gamin, assez rusé dans son genre répondit aussitôt en tout sincérité puisqu'il croyait au mensonge mais avec une logique imparable...

-Et bien pourquoi vous ne vous en achetez pas ? Comme ça vous ne verriez plus que votre reflet dans le miroir, vous seriez l'homme le plus heureux de la terre...J'en ai mois des chaussettes chaudes aussi vous savez. Si vous les voulez ...

Harry était un peu naïf sur ce coup mais c'était normale, qui ne le serait pas devant ce vieux sage qui savait bien "manipuler" les gens...pas dans le sens méchant du terme mais leur faire entendre ce qu'il voulait grâce à son charisme. Tout étonné qu'un grand sage comme lui n'ait pas pensé à s'acheter cette fameuse paire de chaussettes pour être heureux le Survivant ouvrait de grand yeux...C'était quand même un grand magicien non ? Qui dit grand magicien dit beaucoup de pouvoirs! Harry avait bien vu comme le professeur avait ouvert la grande salle d'un claquement de doigts et aussi la magie que le vieux sorcier générait autour de lui...Il était sûrement capable de faire apparaître la paire de chaussettes voulu ou d'aller l'acheter chez Gaichiffon..De faire apparaître mais aussi...Disparaître! Ayant de la suite dans les idées le gamins regarda le professeur droit dans les yeux et sans lui exposer ce qu'il avait derrière la tête il dit:

-Professeur? Avec la magie...Vous pouvez soigner quelqu'un de blessé par exemple...Je veux dire faire en sorte que le sang arrête de couler et que la plaie guérisse aussitôt et complètement ?

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Le regard du directeur, à travers ses lunettes en demi-lune agissait comme un rayon X. Il semblait lire dans les pensées du jeune garçon.
Bien entendu, le vieux sage aurait pu s'acheter lui même ses chaussettes mais c'était encore mieux lorsqu'il s'agissait d'un cadeau.

- Je pourrais en effet me les acheter, mais vois-tu elles prendraient plus d'importance si elles étaient offertes par l'amitié. Ainsi cette simple paire de chaussettes deviendrait magique par le simple fait de l'amitié.

Il laissa quelques secondes au jeune homme.

- Je pourrais également guérir certaines blessures. Cependant d'autres blessures, notamment celles effectuées par de la magie noire ne sont pas guérissables. Je ne peux que masquer les choses, car là où passe la magie noire, il est très rare de pouvoir y faire repousser de l'amour.

Il dit cela avec gravité, comme s'il annonçait la mort de quelqu'un.

Au dehors la pluie continuait de tomber, faisant un bruit régulier contre les vitraux.

- Cependant ce n'est pas le sujet de ce soir Harry.

Il leva l'index, signe que le jeune garçon ne devait pas l'interrompre.

- Harry n'oublie jamais que ce miroir ne peut nous apporter ni la connaissance, ni la vérité. Des hommes ont dépérit en le contemplant... ou sont devenus fous. C'est pourquoi à partir de demain il sera déplacé, et je te demande de ne pas essayer de le retrouver. Ce n'est pas bon de se combler dans les rêves Harry, en oubliant de vivre...

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Il se promit d'acheter une paire de chaussettes au professeur dans ce cas...Enfin si "l'amitié" se serait suffisamment développé entre eux si on peut parler de cela entre un enfant de 11 ans et un directeur d'école. Le petit garçon écouta ensuite les paroles du vieux sage qui devait certainement être très surprit de la déviante qu'avait prit Harry concernant le sujet du Miroir...Mais le gamin avait une idée en tête et ce qu'il avait entendu semblait lui convenir...Ok il ne pouvait pas effacer les traces de la magie noire mais les masquer...Humm ce serait déjà tellement mieux. Le Gryffondor regarda le professeur, plein d'espoir avant de dire

- Je pourrais également guérir certaines blessures. Cependant d'autres blessures, notamment celles effectuées par de la magie noire ne sont pas guérissables. Je ne peux que masquer les choses, car là où passe la magie noire, il est très rare de pouvoir y faire repousser de l'amour.

-Alors vous pourriez masquer ça ? non?

Demanda-t-il en écartant légèrement une mèche de cheveux d'un noir jais pour montrer sa cicatrice. Oui il avait de la suite dans les idées le petit rusé et il faisait vite les liens...D'ailleurs la question initiale avait été posée dans ce but. Harry espérait de tout coeur que Dumbledore pourrait le faire; normalement oui, n'avait-il pas dit pouvoir masquer les traces de la magie noire ? Le gamin en avait assez qu'on le regarde sur son passage et puis même...Avouez, aussi esthétique soit-elle, voir tous les matins une marque qui vous rappelait le passage de Voldemort ce n'était pas géniale! Cette Cicatrice ne lui avait apporté que des ennuis...A Privet Drive dans son école on se moquait de sa forme étrange et ici tout le monde ouvrait de grands yeux; sa réputation le précédait et bien souvent Harry ne pouvait même pas se présenter, on le connaissait déjà; c'était très fâcheux !

- Harry n'oublie jamais que ce miroir ne peut nous apporter ni la connaissance, ni la
vérité. Des hommes ont dépérit en le contemplant... ou sont devenus fous. C'est pourquoi à partir de demain il sera déplacé, et je te demande de ne pas essayer de le retrouver. Ce n'est pas bon de se combler dans les rêves Harry, en oubliant de vivre...

L'intéressé baissa la tête comme quelqu'un prit en faute. Des fois le garçon n'avait plus envie de vivre parce que la vie était trop dure et trop méchante. Harry avait beau se dire qu'il y avait plus triste histoire que lui et bien pire il ne parvenait pas à se défaire de sa mélancolie lorsqu'elle le prenait. C'était plutôt rare car en général le gamin était quelqu'un de vif et de joyeux; heureux de vivre en fin de compte, de saisir ses chances et prêt à en découdre avec la vie elle-même mais bon comme chacun il avait ses baisses de moral...Ainsi il n'aurait plus le droit de regarder le miroir. Harry en voulut un peu à Dumbledore mais se força à se dire que le professeur agissait pour son bien. Il ne voulait pas se fâcher contre le directeur dans son coeur et le faire baisser dans son estime...Cet homme était si gentil.

-D'accord, je vais me coucher, merci de ne pas m'avoir puni...

Harry ramassa sa cape, jeta un dernier coup d'oeil à ses parents dans le miroir, se demandant bien pourquoi il avait été crée si il était dangereux en fin de compte et surtout demeurait à la portée des élèves...Le petit garçon s'apprêtait à partir, attendant tout de même avec fol espoir une réponse posivite de la part de Dumbledore face à sa première requête...Bizarrement il avait l'impression qu'elle serait négative...

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Albus ne quitta pas Harry des yeux. Le fait qu'il veuille enlever sa cicatrice montrait qu'il ne comprenait pas encore le lien qui les unissait avec Voldemort, la ressemblance qu'il avait avec le seigneur des ténèbres. Bien entendu le directeur de Poudlard avait toujours considéré la volonté comme le sentiment qui pouvait vraiment distinguer Harry Potter de Tom Jedusor, mais personne ne pouvait nier qu'il y avait des coïncidences frappantes qui n'étaient sans doute pas prêtes de s'arrêter là.

Lentement alors le directeur fit un signe de négation avec la tête.

- Non Harry je ne peux pas faire ça. Ta cicatrice a une grande importance dans ton histoire. Elle est directement liée à ton passé mais aussi à ton futur, tu le comprendras par toi même dans quelques années.

Le jeune garçon devait lui en vouloir mais le directeur n'avait pas d'autres choix. Harry se dirigea ensuite vers la porte mais Albus ne voulait pas que le jeune homme parte ainsi, à moitié songeur et à moitié fâché.

- Crois moi Harry, tout ce que je fais c'est pour ton bien...

Le regard pétillant de malice derrière ses lunettes en demi-lune il décida de savoir comment s'étaient passés les premiers mois du jeune homme à Poudlard. Il avait entendu dire que Rogue ne lui avait pas fait de cadeau.

- Alors comment se déroule ta scolarité ?

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[hj: je crois que dans le bouquin de toutes manières, Albus dit: même si je le voulais, je ne le pourrais pas...XD Je crois que même lui ne peut l'enlever]

-Mais vous le pourriez non? C'est juste que vous ne voulez pas ?

Harry resta regarder le professeur, un peu abasourdi...Comment pouvait-on ne pas accepter d'effacer une marque encombrant le visage de quelqu'un ? Surtout lorsqu'elle était synonyme de mort et désastre ? Aussi raffinée soit-elle, cette cicatrice restait une cicatrice et donc n'était pas la bienvenue...Logique! Qui voudrait garder ça sur son front ?

-Pour mon bien ...Si j'ai bien compris

Mais justement le petit Gryffondor ne voyait pas pourquoi Albus prétendait cela. Le professeur n'était pas du genre à le sous-estimer, il avait dû comprendre que le gamin n'était tout de même pas si stupide. Il ne mentait donc certainement pas pour lui mentir et le rassurer. Le vieux sage devait vraiment penser ce qu'il disait...N'empêche ces philosophes, ces vieux hommes qui savaient tant de choses étaient un peu fous...Parce que Harry ne comprenait pas du tout où Dumbledore voulait en venir. L'enfant avait beau retourner la chose sans sa tête; il avait beau être futé, rusé comme un renard...La réponse ne voulait pas venir; il ne voyait pas quel était l'avantage de garder cette marque...Mais bon Dumbledore était comme le coeur: il avait ses raisons que la raison ignore très certainement. Commençant à fatiguer maintenant, embrouillé...Le sorcier décida de ne pas insister

- Alors comment se déroule ta scolarité ?

-Ca va...Je ne comprend pas toujours tout au monde de la magie mais c'est moins ennuyeux que l'école moldu c'est sûr...Et mieux aussi; enfin-Le Survivant hésita à parler du professeur Rogue mais il se dit que Dumbledore étant en contact direct avec ce dernier, n'apprécierait peut-être pas que Harry parle mal de lui dans son dos et pourrait prévenir le maître des potions. Dans la vie mieux valait laisser les autres ignorant de vos sentiments...Moins risqué...Toute confession pouvait se retourner contre vous. Certes Dumbledore ne l'avait pas puni et c'était même lui qui lui avait donné la cape mais bon...Cette question sur sa scolarité était certainement posée par pure politesse aussi. Le directeur avait mieux à faire que d'écouter les états d'âme de chacun de ses élèves. Harry sourit donc...Oui cela coulait de source; ses problèmes avec Rogue étaient vraiment trop légers et bêtes pour qu'on les mette sur le tapis-...Enfin oui en fait. C'est bien

Harry ne serait pas fâché si jamais le professeur pouvait enlever sa cicatrice mais ne le voulait pas; trop intrigué pour penser à se mettre en colère et abasourdi aussi. C'était un drôle d'homme ce Dumbledore...Etrange mais gentil et prévenant, c'était déjà beaucoup. N'empêche même si c'était juste par politesse, il ne devait pas en finir s'il demandait à chacun si sa scolarité se passait bien...

-Il est l'heure d'aller dormir je suppose non ?

Fit le petit Gryffondor en voyant le directeur s'approcher de la porte... Le gamin se recouvra de la cape après avoir sourit une dernière fois et remercié le professeur d'un signe de tête avant de disparaitre sous le tissu merveilleux. Il bailla en dessous, suffisamment fatigué maintenant pour être sûr de s'endormir dès qu'il remonterait dans son dortoir. D'ailleurs Harry était pressé d'y être désormais...

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Albus fixa Harry de son regard pénétrant. On avait l'impression que pour le vieil homme le cerveau de l'enfant était un livre ouvert et qu'il parvenait à comprendre ses intentions et ses réflexions. Il laissa passer quelques secondes puis posa une nouvelle fois sa main sur l'épaule de Harry et leva un doigt de l'autre main, signe qu'il essayait de lui faire comprendre quelque chose d'important.

- Harry cette cicatrice appartient à ton histoire quoi que tu puisses en dire. Pour le moment tu ne comprends pas encore mais tu verras que j'avais raison... fais moi confiance...

Il avait prononcé les derniers mots avec tellement de douceur et de gentillesse qu'il avait semblé que la voix du professeur se fut réduit à un murmure quasiment inaudible.

Le jeune garçon parla ensuite de sa scolarité, répondant à la question précédemment posée par le vénérable directeur. Visiblement Rogue semblait avoir abandonné sa haine contre le fils de James Potter, ce qui était plutôt étonnant... Ou peut-être tout simplement le garçon ne voulait pas en parler, pour ne pas passer pour une victime. C'était sans doute cette raison, Albus le sentait.

Enfin au bout de quelques minutes le directeur tira sa montre à gousset et remua légèrement la tête, sa barbe argentée brillant à la lueur de la neige.

- En effet mon garçon, je crois qu'il est temps pour nous d'aller nous plonger dans l'océan le plus profond de nos rêves les plus fous... Tu peux retourner tranquillement dans ta salle commune, j'ai envoyé Rusard au lit. Bonne nuit.

Il laissa alors le soin au jeune garçon de contempler une dernière fois le miroir mais à peine Harry s'était-il retourné que Dumbledore avait déjà disparu dans les mystères de la nuit, laissant Harry avec quasiment autant de questions qu'avant son arrivée.

[HJ : Je te laisse cloturer le sujet par les quelques réactions du jeune homme à mes propos et ensuite je verrouillerais Wink

]

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Dumbledore avait répondu à une seule question: celle qui concernait le miroir mais il en avait fait germé plein d'autres dans l'esprit du petit garçon...

- Harry cette cicatrice appartient à ton histoire quoi que tu puisses en dire. Pour le moment tu ne comprends pas encore mais tu verras que j'avais raison... fais moi confiance...

La voix du vieux directeur était si douce et si agréable à entendre que le gamin eut de suite envie de faire confiance à cet homme un peu étrange qui ne punissait pas les réfractaires aux règles...Un peu comme si cette visite était prévue. Oui Le professeur semblait être capable de tout prévoir même les réactions de Harry si imprévisibles en temps normal; indescriptible de part son caractère naturellement mystérieux et secret, ce qui ne saurait s'arranger avec le temps. Que répondre à ça ? Lui n'était qu'un enfant de 11 ans qui ne voyait pas le futur et vivait au présent, son présent de gamin ...Pour lui cette cicatrice n'était rien d'autre qu'une marque gênante que l'on a envie d'effacer d'un coup de baguette...Elle était le souvenir d'un "accident"; ceux-ci tragiques laissaient souvent leurs plaies. Que ce soit en voiture comme Harry l'avait cru au début ou à cause d'un mage noir...Qui n'aurait pas envie d'enlever ça ? Surtout lorsque c'était ancré dans votre front ? Mais peut-être que Dumbledore ne pouvait pas; il n'avait toujours pas répondu s'il ne pouvait pas ou ne voulait pas...Appartenir à l'histoire ? D'accord cette cicatrice avait la forme la plus étrange qui soit pour une cicatrice mais n'empêche que ça ne restait qu'une cicatrice vieille de 10 ans maintenant, bien refermée...Un vague souvenir pas vraiment agréable convenons-en et c'était bien pour ça justement que le petit sorcier aurait aimé l'enlever. Mais devant la douceur de ce vieil Homme Harry n'avait plus eut envie de lui en vouloir ou de lui poser encore des "pourquoi". Il aurait eut envie de se blottir dans les bras du directeur qui semblait, avec Hagrid représenter le seul point de repère sûr et stable de sa vie...Ce château était merveilleux certes, mais grand pour un enfant de 11 ans...Tous ces changements dans sa vie aussi bons soient-ils le perturbaient et il peinait à trouver ses marques...

Dumbledore sembla attendre quelque chose pendant quelques minutes; comme un aveu. Qu'il ne se contente pas de décrire sa scolarité et les changements vis - à-vis de son histoire d'avant mais qu'il y mette aussi ses sentiments et impressions. Malheureusement pour le directeur le Survivant était déjà quelqu'un de renfermé et de cachottier. Il ne voulait pas passer pour une victime en invoquant toutes les méchancetés de Rogue dignes de faire licencier un professeur de son poste. Le gamin avait toujours grandi ainsi de toutes manières...Cacher sa présence, se faire le plus petit possible et ne jamais Ô grand jamais parler de sa maltraitance à qui que ce soit...Les Dursley l'avaient bien élevé sur ce point, lui faisant comprendre que personne ne prendrait jamais la défense d'un avorton, d'un monstre comme lui et que s'il se plaignait...C'était lui qui payerait et recevrait la corretion mérité. Ainsi même face aux voisins les plus gentils qui donnaient l'impression de ne pouvoir faire de mal à une mouche, lorsque Harry les contemplait de la fenêtre de la chambre d'amis vide...il ne serait pas descendu pour leur demander de l'aide; leur demander si c'était normal qu'un enfant ait passé sa vie à faire tout le travail ménager, à dormir dans un placard et à ne mager que le strict minimum pour ne pas aller à l'hôpital...Alors pour une ou deux heures par semaine de "souffrances" et d'humiliations, certainement que non Harry n'allait pas se plaindre! Il était fort, tout du moins se plaisait à le croire...Ces mots, cette haine ne devaient pas le toucher; il ne devait pas leur donner de l'importance en en parlant.

- En effet mon garçon, je crois qu'il est temps pour nous d'aller nous plonger dans l'océan le plus profond de nos rêves les plus fous... Tu peux retourner tranquillement dans ta salle commune, j'ai envoyé Rusard au lit. Bonne nuit.

-Merci professeur Dumbledore. Bonne nuit

Harry n'en revenait pas. Non seulement Dumbledore ne le punissait pas mais il l'aidait aussi en ayant incité le concierge à cesser ses tours de gardes. Ses yeux d'un vert étonnant se plissèrent en une mimique calculatrice, digne de Serpentard...Malgré le désir de pouvoir faire confiance et l'envie de se blottir contre le vieil hommele Gryffondor chercha un instant le piège. Pourquoi le directeur aurait fait ça gratuitement sans lui demander de retour ? C'était étrange ça...Harry avait toujours apprit que c'était comme ça que la vie fonctionnait: tu me donnes, je te rends...Ainsi lorsqu'il avaittrop faim et volait de la nourriture chez ses bourreaux il savait pertinemment que ceux-ci allaient lui rendre coup pour cour..."File dans ton placard!"...Jamais de blessures physiques; sans doute répugnaient-ils à le toucher ou pensaient-ils que cela deviendrait de la maltraitance à partir de ce moment-là? Ou simplement avaient-ils trop peur de casser en deux leur neveu si fragile d'apparence, si maigre avec pour seul indice qu'il vivait deux grandes perles d'émeraude tantôt tristes, tantôt malignes et astucieuses, tantôt renfermées ou songeuses...Mais apparement il n'y avait pas de rendu cette fois-ci puis Dumbledore était parti sans rien lui demander en échange! Harry reprit machinalemement sa cape d'invisibilité, la posa sur ses épaules et resta prudent dans les couloirs...Pourtant quelque chose au fond de lui l'incitait à faire confiance à Albus...mais c'était encore enfoui, le Gamin resta sur le qui-vive jusqu'au dortoir. Il fit grogner la grosse dame rose qui lui ouvrit tout de même la porte et se glissa jusqu'à son lit comme un petit fantôme avant de se coucher. Harry soupira en enlevant ses lunettes, pensant que les milliers de questions qui lui restaient l'empêcheraient de dormir...Il avait tort...Sitôt ses yeux clos le Gryffondor plongea dans un profond sommeil réparateur dans mauvais rêves pour l'embêter cette fois-ci...

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» Sortie bien matinale [Prio Albus Dumbledore]
» Retire des gallions ... enfin plutot des noises ^^ (Albus)
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» Révisions... Etonnant non ? [Prio Ron]