Une sortie bien matinale

Il devait être environs 10h du matin,Severus avait eu l'envie subite d'aller prendre l'air.Il sortit donc de son bureau, traversa les cachots et se retrouva dans le grand hall d'entrée.Il regarda les sabliers, sa maison était deuxième ce qui le fit froncer les sourcils.Il ne s'attarda pas et sortit.Une fois à l'éxtérieur, le professeur Rogue traversa le parc pour aller au lac. Il faisait très beau mais peu de personnes étaient dehors à cette heure-ci, les élèves étaient pour la plupart en cours.Severus se mit à faire les cents pas au bord du lac. Il songeait au jeune Potter qui n'avait pas vraiment l'air de se rendre compte à quel point il était important dans le monde magique.Mais après tout, c'était normal, il n'avait que onze ans; mais tout de même ! Et puis il y avait le professeur Quirrel, Severus avait quelques soupcons à propos de cet homme, il ne se comportait pas vraiment....normalement.Le professeur Rogue fut rompu à ses pensées par des bruits dèrrière lui, sans doute quelqu'un qui marchait dans sa direction. C'était le bruit des feuilles qui l'avait alerté.

*Décidément, se reposer et être tranquille quelques minutes c'est vraiment trop demander ici !*

Une serdaigle....une serdaigle avait le courage de s'approcher du professeur Rogue ! C'était admirable ! Au bout de quelques secondes, la jeune fille en face de Severus fit mine de partir mais revint rapidement sur ses pas .

*Elle allait partir...*

-Bonjour jeune fille, Ophélie, c'est ca ? Que venez vous faire ici ? Il fait un temps glacial, ce n'est pas un endroit pour une première année !

La jeune fille regardait le professeur Rogue, elle avait un léger teint rose, sans doute était elle légèrement génée. Rogue sourit à cette pensée . Le maître des potions ne savait pas bien quoi faire ; lui dire de partir immédiatement ? Non, elle avait eu le courage de venir ce serait trop.....sadique de sa part . Il restait une solution, la raccompagner à l'intérieur pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien en chemin .

- Miss, je vous prierais de me suivre, rester seule dans ici par un froid pareil ne peut pas vous être profitable .

Rogue fit un mouvement de main et emboita le pas à la jeune fille .

Ophélie attendait une réponse du professeur. Elle se méfiait de lui : il avait des réaction parfois imprévisibles. Mieux vallait donc s'excuser et attendre que le maitre de potions accepte ses excuses. Mais ce ne fut pas le cas :

Citation :

Bonjour jeune fille, Ophélie, c'est ca ? Que venez vous faire ici ? Il fait un temps glacial, ce n'est pas un endroit pour une première année !

Elle tressaillit : avait elle bien entendu ? Son ton avait été si glacial... Lui reprochait-il de se promener dans le parc ? Elle n'était pourtant pas en infraction et son seul crime avait été d'apprécier les mêmes lieux calmes et silencieux que lui.

Oui Monsieur, Ophélie Angelini.

Mieux vallait obéïr le plus poliment et le plus respectueusement possible.

Le professeur Flitwick est à l'infirmerie Monsieur. Nous sommes dispensés de cours pour la fin de l'heure... Monsieur.

Cela faisait-il trop de "Monsieur" dans la phrase ? On ne pouvait pas dire qu'elle n'était pas assez respectueuse. Mais peut-être était-elle justement trop polie !

Citation :

Miss, je vous prierais de me suivre, rester seule dans ici par un froid pareil ne peut pas vous être profitable.

La Serdaigle se figea un moment. Lui avait-il bien demandé de la suivre ? La panique l'envahit : il lui demandait de la suivre ! Cela devait sans doute signifier qu'il avait l'intention de la conduire à son bureau ou chez Rusard. Elle n'aimait pas le concierge de l'école : il avait une lueur un peu folle dans le regard, un peu sadique, aurait ajouté certains. Cela devait sans doute signifier qu'elle allait être punie !

* La poisse ! La poisse ! La poisse ! La poisse ! *

Et puis, qu'allaient dire ses parents ? S'ils apprenaient que leur fille avait été puni alors qu'elle n'était qu'en première année !

Bien Monsieur...

Elle n'avait pas d'autres solution de toutes façons. Si elle opposait la moindre résistance, elle ne pourrait qu'agraver son cas. Mais qu'est-ce qui avait bien pû lui passer par la tête de venir se promener dans le parc désert alors que tous les autres étaient en cours !
Elle emboîta le pas à Rogue, enfouit ses mains sous sa cape et se tripota les mains nerveusement.

La jeune fille avait peur et était gênée . Rogue le voyait sur son visage . Le professeur de potion aurait put l'emmener directement chez Rusard, mais non, il n'allait pas faire ca à une première année . Elle aurait certainement pleurer pendant la première minute . A cette pensée Severus regarda la jeune fille en se demandant à quoi elle pouvait penser . Ils marchaient depuis quelques minutes et la neige avait commencer à tomber .



-Le professeur Flitwick n'a jamais su s'occuper de ses élèves, c'est inadmissible !

Le professeur Rogue n'aimait aucun professeur à Poudlard mise à part Dumbledore. Il avait parler d'un ton plus froid qu'a l'accoutumée en éspérant déstabiliser un peu plus la jeune fille .

* Les bons professeurs il n'y en a pas beaucoup et le peu d'entre eux qui enseignent ont été à Serpentard !*

Ils étaient arrivés devant la porte de Poudlard que Severus ouvrit . Il laissa passer la jeune fille et la suivit à l'intérieur . Ue bouffée de chaleur leur arriva au visage . Severus n'eut aucune réaction et continua à avancer en direction des cachots .

Ils marchaient déjà depuis quelques minutes et le silence qui s'était installé devenait de plus en plus pesant. Si seulement elle savait quelle sanction il lui réservait, elle aurait de quoi penser, de quoi relativiser. Mais là elle se retrouvait face à face à une situation qu'elle ne comprenait pas, qu'elle ne parvenait pas à cerner. A plusieurs reprises, elle eut envie de parler, de demander ce qu'elle avait fait de mal. Mais à chaque fois elle ravalait ses mots de peur d'offenser davantage le professeur.
Car assurément elle avait dû l'offenser. Pourquoi donc l'aurait-il interpellé ainsi et lui aurait-il demandé de l'accompagner jusqu'à son bureau sinon ? Non, cela ne pouvait être par pure fantaisie : il devait y avoir une raison... Mais laquelle ? Elle n'avait pas eu l'impression d'être insolente ni impudente. Il n'y avait qu'une solution possible : elle avait l'avait dérangé dans sa tranquilité.

Citation :

Le professeur Flitwick n'a jamais su s'occuper de ses élèves, c'est inadmissible !

La voix du professeur résonnait dans le calme du parc. Inadmissible ? De nouveau, elle s'apprêta à répliquer mais se retint à temps. Mais était-ce la faute de Flitwick si son cours avait du prendre fin plus tôt ?

Il gagnèrent le château. Rogue ouvrit la porte et la laissa entrer la première. En temps normal, elle aurait remarqué la galanterie du professeur qui lui tenait la porte et la laissait passer mais elle était trop anxieuse pour y faire attention. Il la mena jusqu'aux cachots. Sans doute voulait-il la conduire jusque dans son bureau... Mais le fait que Rogue rejette sa propre faute sur le professeur Flitwick la mettait d'autant plus mal à l'aise. Prenant son courage à deux mains, elle se risqua à parler.

Professeur, le professeur Fltwick est allité à l'infirmerie : il ne savait pas que je sortais du château... Si j'avais sû que j'étais en infraction je ne serais jamais sortie de l'école.

Son coeur se serra et elle regretta de ne pas être restée dans la salle commune avec les autres. Elle aurait pû utiliser cette fin d'heure pour potasser le chapitre de botanique par exemple.

Ophélie n’aurait jamais crû qu’une simple balade dans le parc lui attirerait autant d’ennuis et elle fut encore davantage surprise lorsque, après avoir défendu hardiment le professeur Flitwick, Rogue s’immobilisa et lui adressa un regard des plus noirs. Décidément, elle n’arrivait pas à comprendre ce professeur ! Elle l’avait dérangé pendant sa sieste d’accord et encore : il ne fallait pas être frileux pour s’endormir au pied d’un arbre par cette saison. Et si encore elle l’avait réveillé, elle aurait pu comprendre mais aller jusqu’à la traîner jusqu’à son bureau pour la répirmander. Non, ça elle ne le comprenait pas.

Lorsque le maître de potions avait laissait entendre que la faute en était à Flitwick, le directeur des Serdaigles, Ophélie n’avait pu s’empêcher de réagir : le professeur n’y était pour rien et il aurait été bien ingrat de laisser reporter la faute sur lui. La jeune fille songea au pauvre homme étendu sur un lit de l’infirmerie, le bras dans le plâtre et son cœur se serra. S’il apprenait qu’elle avait été punie, il serait sûrement très déçu de son attitude.

Citation :

Mademoiselle....le jour ou j'aurais besoin de vos remarques désobligeantes je vous ferais signe ! En attendant, vous auriez du savoir que sortir pour aller au lac pendant les heures de cours et en plus par un froid glacial comme celui qui règne aujourd'hui était strictement interdit ! Maintenant nous allons aller jusqu'a mon bureau et là-bas nous pourrons discuter de votre éventuelle sanction . Me suis-je bien fait comprendre ?

La réaction était violente, un peu trop violente même, car la Serdaigle se recula d’un pas, effrayée, les yeux grands ouverts. L’air penaud, elle baissa la tête, les larmes aux yeux.

C’est très clair Monsieur.

Comment arrivait-elle à rester polie en de telles circonstances ? Voilà une bonne question. Sans doute se sentait-elle coupable, sans doute avait-elle peur et ces sentiments la poussait à se réfugier dans la politesse et les convenances.
Elle allait bel et bien être punie. Ses lèvres tremblaient et ses yeux étaient inondés de larmes. Mais elle ne pouvait pas pleurer devant Rogue, c’était inconvenant : une demoiselle ne devait pas pleurer et certainement pas en public. Le professeur restait immobile. Sans doute l’observait-il de son regard glacial et réprobateur. Dans ce cas elle ne devait surtout pas lever la tête car si elle le faisait, elle le savait bien, elle ne pourrait s’empêcher de laisser couler ses larmes sur ses joues.
L’accès au parc était interdit pendant les cours ? Comment pouvait-elle l’ignorer ? Elle qui avait lu et relu le règlement de l’école au moins six fois, elle n’avait pas été capable de retenir ce fait ?! Mais qu’avait-elle donc dans la tête pour être aussi maladroite et s’attirer autant d’ennuis en si peu de temps !

* Idiote ! Tu n’es qu’une petite idiote ! Une cruche ! Un imbécile ! Une pas dégourdie ! Une bonne à rien ! *

Son père le lui avait assez répété pourtant : elle devait faire passer le travail avant l’amusement ! Comme elle s’en voulait de ne pas l’avoir écouté maintenant !

Professeur… Je vais être punie ?

La question était ridiculement enfantine, vous l’admettrez mais la situation était si irréelle…

Rogue l'invita à s'assoir. Le mot "inviter" était-il vraiment le terme juste ? Tant qu'il ne l'avait pas forcé on pouvait dire que oui, et puis, après tout, il semblait respecter les bonnes manières. Leurs yeux se croisèrent mais la petite fille détourna immédiatement le regard qu'il lui était impossible de maintenir. Elle préféra fixer son regard sur une des dalles du bureau du professeur. Un silence des plus pénibles s'installa. Elle ne pouvait s'empêcher de se poser les même questions. Mais parbleu ! Qu'est-ce qui lui était passé par la tête en passant par là !!
Nerveuse, elle serrait sa robe de sorcière dans ses mains, de sorte qu'en sortant di bureau, sa robe serait certainement toute plisée. En d'autres circonstances, elle y aurait pris garde bien entendu mais là il était hors de question de penser à ça.
Elle sentit qu'elle était fixée, elle leva les yeux vers Rogue, croisa son regard et détourna de nouveau les yeux, vers les étagères cette fois. Elles étaient peuplées de nombreux bocaux de verre, contenant dans une sorte de gélatine, des créatures apparemment embryonnaires. Un frisson la parcourut. Comment quelqu'un pouvait-il garder de pareilles horreurs dans son bureau ? Elle eut une petite grimace mais le professeur la ramena rapidement à la réalité.

Citation :

Je suis sur que vous n'avez pas forcément fait exprés de faire ce que vous avez fait jeune fille mais écoutez, si je laissais passer cela ce ne serait pas juste envers les autres élèves ayant commis la même erreur. Mais ce que je peux faire c'est ne vous donner qu'une heure de retenue et en plus je vais vous laisser le choix. Soit vous ferez votre retenue en compagnie de monsieur Rusard soit vous la ferez en ma compagnie.

Elle le regarda comme si elle ne comprenait pas un mot de ce qu'il enait de dire. Des tas de choses se bousculaient dans sa tête.

* Punie. Autres. Rusard. Elèves. Rogue. Retenue. Exprès ? *

Elle s'apprêtait à répliquer brutalement : non elle ne l'avait pas fait exprès ! Elle avait l'air tellement mortifié, comment pouvait-il penser une chose pareille ? Quelque chose retint néanmoins son geste. Rogue se montrait indulgent envers elle ? Pouvait-on seulement appeler cela de l'indulgence ? "Qu'une heure de retenue" ? Parce qu'il comptait lui en donner plus ? Comment pouvait-il punir quelqu'un pour une faute qui n'avait pas été commise de son plein gré...

Oui Monsieur. Merci Monsieur.

Que pouvait-elle dire d'autre ? Elle n'allait pas se plaindre de la sanction, il lui en aurait certainement imposé une seconde moin agréable pour insolence. Elle n'allait pas réclamer des heures de retenue supplémentaires pour être classée au même niveau que les autres, bien que cela ait été plus juste.

Et, excusez-moi mais, que devrais-je faire au cours de ma retenue Monsieur ?

Elle se mordit la lèvre supérieure d'un air désespéré. Comment allait-elle annoncer cela à ses parents ?

Les yeux de Rogue et ceux d'Ophelie se croisèrent à plusieurs reprises mais Ophélie détournait vite le regard pour se concentrer sur autre chose. Severus ne bougeait pas d'un pouce, la température de son corps toujours inférieure à 37° le rendait glacial. Il devait faire environs 9° dans la salle pas plus. Soudain, la jeune fille se decida à parler.

Citation :

Oui Monsieur. Merci Monsieur.

Severus laissa une fois de plus paraître un sourire narquois sur son visage mais cela ne dura que très peu de temps car la petite fille enchaîna et posa une question au professeur.

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Et, excusez-moi mais, que devrais-je faire au cours de ma retenue Monsieur ?

-Voilà une question bête ! On vois que c'est votre première retenue ! Regardez-vous jeune fille ! Allez un peu de courage redressez vous et levez la tête ce n'est qu'une retenue après tout. Montrez vous digne de votre maison ! Vous avez fait une erreur, assumez-la et arretez de vous morfondre ! Vous êtes à Poudlard, des milliers de personnes tueraient pôur avoir la place que vous occupez ! Et pour répondre à votre question, vous me ferez le devoir du cours de potion et en plus vous m'ecrirez 300 fois je ne dois pas enfreindre le règlement de l'école de sorcellerie Poudlard !

Severus se tut alors et regarda la jeune fille qui semblait plus malheureuse que jamais. Tout ca ne faisait ni chaud ni froid à Severus au contraire il attendait d'avoir un motif pour la réprimander un peu plus.

La réponse de Rogue ne se fit pas attendre, bien au contraire, elle fut très directe et inattendue, au point qu'Ophélie sursauta.

Citation :

Voilà une question bête ! On voit que c'est votre première retenue ! Regardez-vous jeune fille ! Allez un peu de courage redressez vous et levez la tête ce n'est qu'une retenue après tout. Montrez vous digne de votre maison ! Vous avez fait une erreur, assumez-la et arretez de vous morfondre ! Vous êtes à Poudlard, des milliers de personnes tueraient pour avoir la place que vous occupez ! Et pour répondre à votre question, vous me ferez le devoir du cours de potion et en plus vous m'ecrirez 300 fois je ne dois pas enfreindre le règlement de l'école de sorcellerie Poudlard !

Un frisson la parcourut, sans savoir s'il était du au froid qui régnait dans les cachots ou à ce qu'elle venait d'apprendre. Oui c'était sa première retenue et elle n'en était pas fière, loin de là. Pourtant, elle ne put s'empêcher d'obéïr au professeur et se redressa. Il lui était en revanche impossible de se sentir fière et d'assumer entièrement ses responsabilités, ce qui ne l'empêcherait pas de payer pour la faute qu'elle avait commise sans le vouloir. Une pensée soudaine lui vint à l'esprit : se morfondait-elle vraiment ? Elle rosit légèrement, honteuse d'elle-même. Rogue avait raison : des milliers de jeunes sorciers à travers le monde entier auraient aimé avoir une place à Poudlard, elle était en quelques sortes privilégiée... En cet instant, il lui semblait que la punition était bel et bien méritée, non pas pour être sortie pendant les cours, mais pour ne pas s'être entièrement rendue compte de la chance qu'elle avait.

Vous avez raison... Je suis largement privilégiée. Je ferais cette retenue avec Monsieur Rusard si cela peut vous arranger professeur... Comme il vous plaira.

Pour la première fois, elle maintint le regard du professeur et joint ses mains sur ses cuisses d'un air à la fois résigné et fier.