A la recherche des Nargols [Théodore Nott]

*Dépêches toi, dépêches toi par la barbe de Merlin* Théodore courait, il courait de plus en plus vite à travers les arbres. Il passait à travers cimes sans se rendre compte de quoi que ce soit autour de lui. La nuit tombait, quelle chance. Il courait encore et toujours puis s’étala brusquement sur le sol, une branche venait de croiser son chemin et il ne l’avait pas remarqué. Il l’avait vu, il avait vu cette bête, attachée à un tronc, un … un géant.

Cela faisait quelques heures que la vipère se trouvait dans la foret. Il s’y était rendu en fin d‘après-midi, vers seize heures, histoire de se balader un peu et de s’aventurer pour découvrir de nouvelles choses. Sauf qu’à force de s’enfoncer de plus en plus, il était arrivé dans une partie qu’il ne connaissait pas et il s’était ensuite complètement perdu. Il avait vaguait à droite, à gauche, en arrière, en avant, dans tous les sens, jusqu’à tomber il y a quelques instants sur cette énorme chose en train de dormir. Le vert et argent n’avait pas cherché à comprendre, il avait prit ses jambes à son cou et était parti en courant, sans regarder derrière lui. Maintenant il était là, allongé au sol, le jean’s troué, son pull blanc devenu gris et sale, son bras saignant et son front laissant glisser quelques gouttes rouges. Ce n’était pas grave, mais il y avait quelques picotements.

Cela faisait vingt minutes qu’il attendait assis contre l’arbre. Il attendait quoi, il ne le savait même pas. C’est alors qu’il entendit une douce voix s’approcher, chantant une mélodie assez nostalgique. Il l’écouta sans faire aucun bruit. C’est alors qu’elle s’arrêta brusquement, il venait seulement de remarquer qu’elle venait d’arriver à son emplacement. Il l’observa, elle debout, lui assit, il ne la connaissait pas. Sa baguette était tendue vers le jeune homme, elle avait raison, avec ce qu’il y avait dans cette foutue foret, mais elle ne l’abaissa pas. Elle lui fit alors une remarque, assez niaise: « - Tu ne devrais pas être ici ! » Non sans blague, quelle nouvelle. Il s’était attendu à une autre réaction. Il répondit alors assez froidement : « - Toi aussi je te signale. »
« - Que t’arrives t-il ? » Ah enfin une bonne question, il était tombé sur qui -_- Toujours sur le même ton, il annonça : « - Si t’as des yeux tu peux voir que je suis au sol en train de saigner et non en train de bronze au soleil ! » Ce n’était pas méchant, il ne fallait pas lui en vouloir, simplement ces dernières heures, malchance sur malchance s’étaient enchaînées et il n’était donc pas de très bonne humeur.