Sur le chemin des cachots [Prio Rogue]

La chanson ici


« - Nuit tu me fais peur, nuit tu n’en finis pas, comme un voleur, il est parti sans moi, papa si tu pensais un peu à moi … »

C’est en chantant ainsi que Théodore marchait le long du mur des cachots. Celui lui arrivait souvent de se mettre à exprimer son talent dans ce lieu. C’était calme, sombre et froid, triste comme sa chanson. Le serpentard avait un réel don pour le chant et sa voix résonnait mélodieusement partout ou il passait. C’était un plaisir de l’entendre, mais très peu de personnes savaient que le blondinet possédait une voix ainsi. Il était très sentimental, ce qui ne se remarquait pas au premier coup d’œil. Non, il ne fallait pas le juger par son apparence ou ses premières réactions mais apprendre à le connaître et découvrir cette sensibilité. Cette chanson, surtout cette partie exprimait bien sa relation avec son père qui n’était pas très simple. Ce fut donc avec nostalgie et une petite larme à l’œil qu’il poursuivit son chemin à travers les cachots, endroit désert.

C’était un week-end ou la chaleur était au rendez-vous. Le vert et argent n’appréciait pas vraiment le beau temps, il était plutôt du genre à préférer la pluie. L’extérieur du château se trouvait donc être une assez mauvaise idée comme sa salle commune bondée à cette heure. Le cinquième année avait besoin de calme, de repos, de solitude. Il avait alors décidé de se rendre dans les cachots, un lieu qui lui apportait tout ce qu’il désirait, la sérénité absolue.

Cependant, c’est en tournant au croisement de deux couloirs que Théodore découvrit qu’il n’était pas le seul à avoir décidé de se reposer dans ce lieu. Il s’interrompit donc instantanément (il n’y avait aucun doute que les deux personnes aient entendu les paroles chantées) et observa ses interlocuteurs. Sous ses yeux se tenait une conversation entre Yokoshima Wakashi, un élève d’une année supérieur qu’il connaîsait bien et son directeur de maison, Severus Rogue. La vipère entretenait une bonne relation avec ces deux serpentards mais il venait d’apercevoir qu’il avait interrompu leur conversation. Espérant qu’il ne passait pas au ridicule, le jeune Nott laissa échapper un sourire en prononçant un simple « - Bonjour » amical.


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Lorsque le jeune Wakashi répondit à Severus qu’il était seul le professeur de potion savait pertinemment qu’il allait une fois de plus se retrouver avec un élève en train de se promener dans les cachots. Soudain une voix masculine se fit entendre. On aurait dit que quelqu’un chantait. Severus croisa le regard du jeune préfet de serpentard et se retourna. C’est alors qu’il aperçu Théodore Nott, un élève de cinquième année qui participait beaucoup à ses cours. Il semblait que lui aussi avait envie de se retrouver seul avec ses pensées. Pourquoi toujours choisir les cachots de ce cher directeur de serpentard ? Le jeune nott salua son professeur qui prit la parole juste après avoir échanger un regard avec le préfet à côté de lui.

-Bonjour…monsieur…Nott ! Je ne vous demanderais certainement pas la raison de votre présence ici pour éviter de perdre un temps précieux car je sais parfaitement que vos raisons sont les mêmes que celles de monsieur Wakashi. Il y a juste une question que je souhaiterais vous poser. Pourquoi chantiez-vous et pourquoi vous êtes vous arrêté ?

Severus aimait mettre mal à l’aise ses élèves même si ils étaient de sa maison ca lui permettait de maintenir sa souveraineté au sein de poudlard. Si il y avait bien une personne que les élèves craignait plus que MacGonagall ou une autre personne c’était bien le professeur de potions. En plus cette fois-ci le professeur Rogue était sur que le jeune Nott allait essayer d’argumenter sa réponse qui allait certainement être une bonne raison. Severus les laisseraient partir, Wakashi et lui et pourrait enfin vaquer à ses occupations qu’il avait laissées de côté depuis maintenant un petit quart d’heure. Le temps passant et le silence devenant certainement pesant pour les deux jeunes gens Severus reprit la parole.

-Monsieur Wakashi, veillez à ce que monsieur Nott ne fasse rien de compromettant dans mes cachots. Et puis Théodore, je vous conseille de répondre immédiatement à ma question, je perd patience.

[331 mots]