Poudlard 42
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 Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis)

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Julien Lestrange

Julien Lestrange


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MessageSujet: Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis)   Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis) Icon_minitimeMer 3 Juin - 16:18

Julien en avait plus que marre de cette école minable où s'entassait moldus et traitres à leur sang. L'odeur puait le Dumbledore moisi et le jeune serpentard n'avait qu'une envie, partir de cet endroit et rejoindre sa mère afin de faire de grandes choses. Sinon et bien le garçon passait la plus grande partie de son temps à embêter les élèves des autres maisons. Il s'était constitué un vrai clan dans les cachots et faisait régner sa loi. Quiconque se rebellait contre son autorité se retrouvait vite le caleçon au bas des chevilles, attaché devant tous les élèves du chateau.

Aujourd'hui notre Julien adoré avait décidé d'aller mettre le bordel dans la galerie des armures. Cette galerie si chère au concierge, Rusard mais que Julien avait toujours convoité. Il se rendit donc jusqu'au troisième étage et entra. La salle était vaste et remplie de rangées d'armures qui avaient traversées les siècles et qui bientot ne seraient plus qu'un tas de poussière.

Julien sortit donc sa baguette magique et la pointa sur la première armure.


- Cracbadaboum !

Aussitôt l'armure s'écroula au sol avec bruit. Julien se mit à rire de ce spectacle si jubilatoire. Il répéta cet exercice trois fois d'affilé au moment où il entendit la porte s'ouvrir. Il décida alors de se cacher derrière la dernière rangée, attendant de voir qui ferait son entrée.
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MessageSujet: Re: Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis)   Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis) Icon_minitimeMer 3 Juin - 17:31

    Travis avait toujours été un garçon étonnamment calme et mesuré. Tout chez lui évoquait cette réserve et d'aucuns le diraient incarner ce légendaire flegme britannique. Il parlait en choisissant ses mots soigneusement, ses gestes étaient lents et pondérés, il marchait sans se presser et s'il désapprouvait ce que vous faisiez, seul le léger recul de sa tête et, parfois, un froncement de sourcil discret le laissait entendre. Bien sûr, Travis était un adolescent et il lui arrivait d'être farceur et maladroit avec les filles. Mais il réussissait l'exploit d'être espiègle avec distance et maturité. Il ne devait pas cela à une éducation stricte, au contraire. C'était sa nonchalance, qui lui permettait d'être aussi serein et cette nonchalance venait... De sa propre suffisance, peut-être. Quoiqu'il en soit, ce n'était peut-être qu'une apparence qu'il se donnait, car il savait très bien se montrer odieux et désagréable, acerbe et bruyant. Vexant, également. Il n'avait jamais été très prévenant avec qui que ce soit. Il disait les choses, voilà tout. Avec élégance, mais sans grande philanthropie.

    Justement, il avait fait preuve de son esprit magnanime -notez l'ironie, en quittant une Jane Bones en pleurs, dans la salle commune. Elle avait eu le malheur de croiser un Travis mal réveillé et de se coller à lui d'un peu trop près. Travis n'aimait pas la compagnie de bon matin, encore moins celle d'une personne qu'il ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. Il l'avait donc gentiment envoyé bouler et il devait l'admettre, ça l'avait mis d'humeur plus joyeuse. Suffisamment pour que l'envie lui prenne d'aller se balader dans les couloirs frais de Poudlard, comme il aimait le faire, et de laisser ses pas le guider.

    La rareté de la chaleur écossaise s'était longuement fait attendre, en ces jours de Décembre et au moindre rayon de soleil, la moitié des élèves de Poudlard se ruait dans le parc. Travis n'était pas de ceux-là. Certes, le soleil avait pointé son nez, mais il faisait encore frisquet et Travis préférait le climat favorable de l'intérieur du château au froid hivernal du parc. Néanmoins, ce choix entendait qu'il s'ennuierait, presque seul, dans le château. La salle commune était un lieu de travail aussi sérieux que la bibliothèque, et Travis avait ses cours à jour, depuis bien longtemps. Déambuler dans Poudlard s'avérait être une activité des plus intéressantes, mais le goût de l'aventure de Travis s'était tari, et il préféra rejoindre l'une de ces salles qu'il avait découvertes et appréciées pour leur calme et la rareté de leurs visiteurs. Il se dirigea donc vers la galerie des armures, là où il avait si souvent révisé ses examens. L'endroit était incongru et inconfortable mais l'oeil inquisiteur de Mrs Pince l'insupportait plus encore que les bruits de plume et chuchotements. Non, il lui fallait toujours être seul pour réviser, ou simplement pour réfléchir : la galerie des armures était l'endroit tout indiqué pour une matinée agréable.

    Au détour du couloir l'y menant, un grand fracas manqua de le faire sursauter. Une débâcle de fer, et probablement de rouille qui venait sans aucun doute du lieu où il se destinait à reposer. Aussitôt, mu par le réflexe que tous les élèves de Poudlard ont appris à avoir depuis leur première année, il incrimina Peeves. Et aussitôt, par ce même réflexe, songea qu'il n'était pas très prudent de séjourner trop longtemps en ces lieux qui attireraient Rusard ou Ombrage d'ici quelques minutes...
    Il poussa pourtant la porte et passa le seuil. A l'entrée de la salle, il semblait encadré par deux armures, qu'on s'attendait voir à tout instant s'animer, comme un criminel d'un autre temps, promis au gibet et à la potence. La salle était spacieuse et les armures, debout, se suivaient l'une à l'autre, en lignes bien droites et distinctes, dans une discipline précisément militaire. Néanmoins, un tas de ferraille au milieu d'un rang attira son attention dès son entrée dans la salle.

    # Ca ne ressemble pas à Peeves #, songea-t-il

    Non, Peeves aurait plutôt été du genre à jouer aux dominos avec les armures, à rester sur les lieux de son crime quelques minutes, le temps qu'un témoin débarque, pour se tordre de rire devant lui et foncer sur un mur pour disparaître. Travis avait été le témoin de ces débiles pratiques en troisième année, et Rusard avait essayé de le faire accuser des bêtises de l'esprit frappeur. Ca n'avait évidemment pas marché, Travis était une gueule d'ange, et accessoirement un excellent élève. De plus, ses grands-mères auraient protesté bien trop bruyamment...
    Travis haussa les épaules. Il ferma la porte derrière lui et avança dans la pièce. Il sortit sa baguette avec nonchalance et sans même prononcer le sortilège, répara l'armure. Il continua d'évoluer dans la salle, afin de rejoindre ce coin, à l'écart, lui offrant suffisamment de place pour s'allonger à moitié, sans risquer de faire tomber une armure. Si elles semblaient bien dignes et solides, il avait appris qu'elles étaient excessivement fragiles et que les morceaux de l'armure reposaient l'un sur l'autre dans un équilibre des plus précaires. Si, dans les objets et antiquités, Travis n'aimait pas cet aspect, ce n'était pas le cas avec les armures. Plus jeune, il considérait qu'elles lui offraient la protection idéale contre l'impertinence de ses camarades. Presque personne ne venait ici.
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Julien Lestrange

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MessageSujet: Re: Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis)   Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis) Icon_minitimeMer 3 Juin - 21:23

Julien était resté caché quelques minutes, prettant l'oreil au moindre bruit qui pourrait indiquer que quelqu'un venait dans sa direction. Cependant rien ne se passa. Le jeune serpentard savait que la personne qui était entrée n'était pas sortie, sinon il aurait entendu la porte grincer pour une seconde fois.

Julien s'approcha donc tout doucement. Les premières rangées semblaient vide mais il ne fallait surtout pas se fier aux apparences. Il en connaissait beaucoup sur les idiots qui campaient dans Poudlard et savait qu'il ne fallait pas s'y fier. Le jeune serpentard tira sa baguette magique de sa poche et continua à s'avancer.

Soudain il vit un jeune garçon accroupit. Il ne semblait pas avoir vu Julien qui en profita pour pointer sa baguette magique sur le jeune homme.


- Expelliarmus.

La baguette de Travis s'envola de ses mains et atterit dans celles de Julien qui arborait un immense sourire.

- Tiens tiens tiens, qui es-tu toi ?

Il s'avança, un air hautain sur le visage, de sa démarche nonchalante qu'il utilisait chaque fois qu'il était en position de force.
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MessageSujet: Re: Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis)   Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis) Icon_minitimeJeu 4 Juin - 17:45


    Tout est un. Tout est amour. Tout est sexuel. C'est du moins ce qu'avaient affirmé les grands penseurs des siècles derniers. Nous nous en tiendrons néanmoins à l'assertion d'Einstein : tout est relatif. Ainsi, quand un Rplayer entend que son personnage est en position de force, l'autre sourit gentiment, l'air de dire : "ahah, ami... Tout est relatif !" Appliquons désormais cette théorie quantique à notre RP et recentrons-le, nous délayons...
    Travis avait été surpris. Il était rare qu'il trouve quelqu'un dans cette salle et jamais il n'aurait été sur ses gardes, pas même si la seule fois où il rencontre quelqu'un dusse être celle où il se fait agresser. Quoiqu'"agresser" est un bien grand mot. On lui avait un baguette, certes, mais était-ce une agression ? Dans le monde moldue, on enlevait des mains d'un camarade son stylo sans qu'il se sente agresser. Non, l'avis de Travis était simple : lui ne considéreait pas sa baguette comme une arme, ni comme une défense. Ainsi, lui enlever ne signifiait pas qu'il se retrouvait démuni, loin de là. Avoir développé ce point de vue était intéressant, chez Travis, étant donné qu'il était foncièrement singulier chez un sorcier aux ascendances sorcières sur plusieurs générations. Pas que Travis assume mal le caractère magique de sa baguette, seulement, il n'était pas bagarreur et s'il tenait à sa baguette, c'était plus en instrument de travail, en prolongement de son bras qu'en arme. Et puis, ces temps-ci, la maîtrise du sortilège de désarmement était de plus en plus courante... Travis avait surpris de jeunes troisième année en train de s'amuser à se désarmer, aussi simplement que s'ils avaient voulu se dire bonjour. Bref, Travis ne se sentait pas menacé. Contrarié, sans aucun doute. On le dérangeait, sans le moindre soucis des convenances et de la politesse. Après tout, on ne saluait personne comme ce Serpentard l'avait fait ! "Tiens tiens tiens" ? Absurde, honteux, avilissant. Travis se leva et épousseta légèrement les pans de sa robe, sur lesquels il s'était assis. L'endroit était agréable, certes, mais très poussiéreux... Sans s'avancer vers le Serpentard, il crut reconnaître Julien Lestrange. Il soupira intérieurement : il n'avait pas le temps à ce genre de petits jeux puérils et idiots. Et quand bien avait-il été dit le contraire plus haut, il se sentait agacé. Le désir de Lestrange était clair : l'embêter. Pourquoi lui aurait-il retiré sa baguette, dans le cas contraire ? S'étaient-ils seulement un jour parlé pour qu'il ose prendre de telles libertés ? Travis soupira, cette fois en affichant clairement son exaspération. Sa tête tomba légèrement sur le côté, et son doigt levé sur la pommette, il semblait réfléchir, comme si la question de Lestrange prêtait à réflexion.
    -Rends-moi ma baguette, et peut-être consentirais-je à te le dire
    Notez bien le "consentirais-je". Oui, se présenter était une faveur que Travis accordait à peu de monde. Il était sociable, n'en ayez aucun doute, seulement, il manifestait rarement de l'intérêt pour autrui, et n'assouvissait celui des autres en se présentant que lorsqu'il les appréciait déjà un peu. Enfermer Travis dans un cliché était difficile : il était théoriquement sociable, mais parfois taciturne, très charmeur, très galant, mais très brutal et discourtois. Tout dépendait de son humeur, de la journée, de la météo, peut-être. Bref, ce n'était pas l'important. Pour l'instant, il devait récupérer sa baguette. Il ne comprenait pas vraiment l'attitude délibérément hostile de ce Serpentard. Il ne lui avait rien fait, ne comptait rien lui faire. L'aurait probablement ignoré, s'il ne lui avait pas pris sa baguette ou lui aurait laissé la salle entière à lui seul. Pourquoi fallait-il toujours qu'un olibrius au QI huitrier lui cherche des noises ? Par pur esprit belliqueux, parce que Travis, lui, était irréprochable et jamais agressif.
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Julien Lestrange

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MessageSujet: Re: Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis)   Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis) Icon_minitimeVen 5 Juin - 1:25

Julien s'amusait avec la baguette du jeune blaireau. Après tout que risquait-il ? De la faire tomber ? Dans ce cas il lui suffirait de faire un pas en avant... oups désolé ta baguette a été réduite en miettes par mes gros pieds, comme je suis désolé – voilà le genre de scène qui aurait bien fait tripé le progéniture des Lestrange. Autrement dit Julien n'était heureux que lorsqu'il pouvait embêter les autres, leur faire perdre leur temps, leur faire subir des punitions, les humilier... Combien de coups avaient-ils déjà fait ? Il se souvenait de ses escapades l'année précédente en compagnie de son ami Drago Malefoy dans le potager de Hagrid ou dans les serres de botanique. On aurait dit que qu'une tornade avait dévasté les lieux. Et oui Julien aimait tellement arracher les herbes de la grosse Pomme Chourave qui servait de directrice aux blaireaux. Heureusement, grace à la ruse dont faisait preuve le jeune serpentard il ne s'était jamais fait prendre et pouvait donc continuer ses coups en douce tout en bénéficiant d'un casier vierge dans le bureau du concierge qui n'arriverait de toute façon jamais à le coincer – et puis avec l'appui du professeur Rogue, Julien ne risquait quasiment rien.

Il se tenait donc face à Travis, un air réjoui sur son maigre visage.


C'est pas toi qui commande ici le blaireau.

Il pointa sa baguette magique en direction de la manche du costume de Travis et articula;

Cracbadaboum !

Une entaille apparut dans la manche du blaireau pendant que Julien s'était mis à rire doucement. Il allait montrer à cet insolent qui est ce qui faisait la loi ici ! Ce n'était pas les blaireaux, ni les intellos, ni Dumbledore mais bien les Sangs-Purs et justement Julien en faisait parti.

Ce n'est qu'un maigre aperçu de ce qui t'attend si tu ne me montres pas plus de respect blaireau. Tu sais qu'on peut continuer ainsi jusqu'à ce que tu te retrouves en caleçon mon petit père, maintenant c'est toi qui choisis.

Il jeta un rapide coup d'œil latéral pour être sûr qu'il n'y avait toujours personne mais les lieux semblaient étrangement vide. Quoi qu'en y réfléchissant bien le blaireau en face de lui était la première personne que Julien voyait dans la galerie des armures et pour cause, on racontait un peu partout que cette pièce comportait des armures vivantes qui s'animaient la nuit. Une fois Crabbe, à moitié somnambule avait cherché les water mais n'avait pu les trouver. A bout de force il fut conduit jusque dans cette salle. Il fut cependant réveillé en sursaut et après s'être réveillé constata qu'il était entouré d'armures qui dansaient la farandole. Bien entendu lorsque le corpulent serpentard avait raconté cette histoire autour de lui, tout le monde s'était moqué, pensant qu'il avait du manger un peu trop et que l'indigestion – dont il était souvent victime, avait eut raison de sa capacité de raisonnement et qu'il avait tout simplement eut des hallucinations.

Quoi qu'il en soit les lieux étaient déserts et Julien reporta son attention sur le poufsouffle.


Maintenant tu vas devoir m'obéir sinon j'ai bien peur que ta chère baguette ne soit transformée en un tas de fagots... Nous en manquons justement pour allumer le feu dans la salle commune, je suis sûr et certain que la tienne brulerait bien, qu'en penses tu le blaireau ?

Il se demandait vraiment ce que dirait sa mère si elle le voyait à cet instant présent. Julien était convaincu qu'elle serait fière de lui et qu'elle l'encouragerait ainsi. Un sourire aux lèvres à cette pensée Julien continua à fixer sa baguette magique sur Travis, prêt à lui lancer un bon doloris si celui-ci bougeait.
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MessageSujet: Re: Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis)   Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis) Icon_minitimeMer 10 Juin - 14:40

Spoiler:

    Travis était beau. On le lui avait toujours dit. Jamais on ne lui avait reproché un œil plus grand que l'autre, un trait grossier, une sale mine. Et mieux encore, on avait toujours loué son aisance en société, la facilité avec laquelle il évoluait dans n'importe quel milieu tant et si bien qu'à seize ans -âge ingrat parmi tous, Travis n'avait pas le moindre complexe. Attention, entendons-nous bien. J'ai dit qu'il n'avait pas le moindre complexe, ce qui ne signifiait pas pour autant qu'il était exhibitionniste. Ainsi, se trouver l'épaule nue -quand il faisait si frais, et l'uniforme abîmé le contrariait. D'ailleurs, voir sa baguette remuer entre les doigts du Serpentard l'irritait également. Quant à se faire appeler "blaireau" et bien... les Poufsouffle étaient habitués. Mais Travis n'entretenait pas une profonde fierté et le communautarisme de Poudlard ne l'avait jamais atteint. Certes, s'il le pouvait, il faisait gagner quelques points à sa maison, c'était toujours ça de pris, mais il aurait pu aller à Serpentard, Gryffondor ou Serdaigle que ça n'y aurait rien changé : il faisait ses études, point. Poudlard était un endroit sympa, il ne voyait pas l'intérêt d'entrer en guerre ou s'engager pour le clan des lions ou celui des serpents.

    Pendant que l'un de ces serpents -"odieux serpents, venimeux serpents, acides serpents" babillait et s'entendait parler, Travis l'examina d'un air sceptique. De toute évidence, il était plus jeune que lui. Et Travis crut reconnaître Julien Lestrange. Il haussa un sourcil. Etait-ce intelligent de la part d'un Lestrange de faire le malin ? Travis était le petit-fils de dignitaires anglais qui, s'ils étaient retraités, s'informaient encore des cours de la Justice, domaine dans lequel ils avaient travaillé toute leur vie. Les Grands de Londres leur demandaient encore conseil. Quoiqu'il en soit, fort de cette famille, Travis savait bien des choses sur l'actualité et disposait d'une culture excellente. Julien Lestrange était le fils de ces Mangemorts, qui avaient torturé un couple d'Aurors, les confinant à Ste-Langouste. Quelle famille ! Mais à aucun moment, Travis ne sentit l'appréhension serrer sa poitrine. Il n'était pas peureux et il était à Poudlard. Il savait se défendre et Lestrange était plus jeune que lui. Travis eut une moue enfantine : il n'avait pas la moindre envie de se battre, en tout cas. Il avait réussi à s'attirer les bonnes grâces d'Ombrage... Les perdre n'était pas dans ses priorités, surtout quand elles étaient si dures à acquérir ! En fait, Travis n'avait pas eu grand chose à faire, sa grand-mère paternelle avait pris l'initiative d'envoyer des chocolats en forme de chats à l'odieuse enseignante. Travis n'avait pas pu protester, il n'en avait été avisé qu'après -par Ombrage, et avait du mener son enquête pour savoir qui en était responsable -sa grand-mère, en l'occurrence.

    Bref. Travis jeta un coup d'œil à son épaule et tenta dans un geste dérisoire de remettre en place les coutures. Lestrange continuait son speech, auquel il ne prêtait qu'une oreille distraite. Les faits étaient suffisamment clairs, Travis n'avait pas besoin de se les entendre expliquer.
    -J'en pense, commença Travis
    Il avait cette façon de parler, en articulant clairement, sans se presser, de manière assez ampoulée. C'était énervant, ça ne faisait aucun doute. Mais c'était Travis et tout ce qui lui était relatif était charmant, d'un point de vue au moins, le sien
    -J'en pense que me payer une nouvelle baguette ne me sera pas difficile et qu'être charitable en te permettant de te chauffer ce soir -ou ces longs soirs, esseulé au coin du feu - serait fort altruiste.
    Il se racla la gorge généralement et épousseta légèrement sa manche. Non, il n'avait pas peur, qu'importe tout ce qu'il savait à propos de Lestrange. Il était né à Azkaban. Qui était né à Azkaban ne pouvait pas être équilibré, qui avait pour mère un mangemort, quelqu'il soit, ne pouvait pas être sain d'esprit. Travis était de la nouvelle génération, celle qui n'avait pas connu le Seigneur des Ténèbres, qui ne le craignait pas vraiment mais qui évitait de l'appeler par son vrai nom par conformisme. Cela ne l'empêchait pourtant pas de se tenir à l'écart des personnes qu'il savait proches de Lui. Ses grands-parents avaient jugé bien des mangemorts et il les savait marquer par cette époque. Travis fronça les sourcils et jaugea Lestrange du regard. Il lui était antipathique, plus à cause de son ascendance qu'à cause du fait qu'il tenait sa baguette.
    -Rends-moi ma baguette, Lestrange.
    Le ton de Travis avait changé. Plus dur et plus sec, perdant de ses intonations veloutés et courtoises. Ce n'était pas de la colère, ou de l'impatience, seulement de la fermeté. Lestrange n'était pas très futé... Certes, il était à Serpentard, mais Ombrage, qu'importe son despotisme et qu'importe si on la considérait déjà le vrai chef de Poudlard ne soutiendrait pas Lestrange si Travis décidait de se plaindre. D'accord, Lestrange était à Serpentard, mais ça ne voulait rien dire. Il serait peu judicieux pour la carrière ministérielle d'Ombrage de s'afficher avec le rejeton d'un mangemort. De Bellatrix Lestrange, de surcroît, qui n'avait jamais nié son appartenance à la cause du Seigneur des Ténèbres. En plus, Travis était un bon élève, de bonne famille, dont toute l'ascendance, irréprochable, avait fait carrière au Ministère et occupait des postes importants. D'ailleurs, son grand-père avait fait sa scolarité en même temps qu'Ombrage. Oui, Travis et Ombrage s'entendaient bien. Travis n'était pas de ceux qui essayaient de soulever ses camarades contre ce tyran et Ombrage appréciait les élèves-moutons, que Travis lui semblait être.
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Julien Lestrange

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MessageSujet: Re: Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis)   Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis) Icon_minitimeVen 19 Juin - 23:39

Julien eut un sourire mauvais, décidément le blaireau ne comprenait rien. Il ne comprenait pas que Julien se fichait de cette école minable et de son règlement, il se fichait de ce que Dumbledore ce vieux fou pouvait penser et surtout il se moquait de se faire renvoyer. Il n'avait donc rien à perdre et il était prêt à tout pour faire comprendre au garçon en face de lui qui était le maitre.

Je crois que tu n'as pas compris blaireau, je suis prêt à tout et tu vas morfler... je me demande si tes proches te reconnaitront quand je t'aurais défiguré. Tu vois une gueule d'ange comme la tienne ce n'est pas autorisé pour un blaireau... je pense aussi que je devrais retoucher celle de William Marshall qu'en penses-tu ?

Il se mit à rire. Son rire était pire qu'une gifle, il était glacial et dénué d'enthousiasme, c'était horrible de voir quelqu'un d'aussi jeune rire ainsi. De toute façon ce n'était pas un Lestrange pour rien et il comptait bien suivre la voie de ses parents.

Le blaireau expliqua ensuite que de se payer une nouvelle baguette ne serait pas difficile. Bien entendu n'importe qui connaissait bien la magie savait l'importance que le sorcier accordait à sa baguette magique ; c'était un outil de travail voir même une amie. C'était la baguette qui choisissait son sorcier et celui-ci lui accordait sa confiance.

D'un coup il appliqua une force au deux bouts de la baguette de Travis et appuya fortement. La baguette resta immobile au début puis se brisa d'un seul coup. Julien eut un sourire navré et laissa retomber les deux bouts de bois sur le sol, pointant toujours la sienne sur le poufsouffle.


Tu vois je te domine comme je veux. Maintenant tu vas devoir m'obéir ou je te promets la pire humiliation de ta vie !

Il sourit une nouvelle fois et décida d'assurer une pseudo-sécurité.

Incarcerem.

Des liens jaillirent de nulle part en emprisonnèrent Travis qui tomba au sol.
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MessageSujet: Re: Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis)   Et si on jouait avec des armures ? (prio Travis) Icon_minitime

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