Cet après-midi, on bosse !

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Cet après-midi là, il pleuvait des cordes. Pas vraiment le temps pour mettre le nez dehors, on va dire … Ne sachant pas trop quoi faire de sa journée, elle décida d’aller étudier à la bibliothèque, même si elle n’avait pas tellement de travail que cela et qu’elle aurait pu le reporter au lendemain par exemple, elle préféra s’en débarrasser maintenant.

Son sac sur l’épaule, elle prit donc la direction de la bibliothèque et entra. La pièce n’était tout de même pas bondée, mais il y avait tout de même pas mal de monde. La fillette chercha une place libre des yeux et fini par en trouver une, dans le fond de la salle. Elle y alla et s’installa sur une chaise, puis sortit ses livres, ses parchemins, une plume et de l’encre. Tout le matériel pour travailler. Quand faut y aller, faut y aller …

* Bon alors qu'est-ce qu'on a comme boulot ? * se demanda-t-elle.

Elle jeta un coup d'oeil sur le carnet qui servait à noter tous ses devoirs et elle vit qu'elle avait un travail en potion. Elle soupira, sachant qu'elle ferait mieux de bien y travailler car Rogue était très sévère ...

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S'il y avait quelque chose qu'Eleanor supportait difficilement c'était la pluie. Tout d'abord parce que c'était le plus souvent inattendu : si on était dehors, on était mouillé, voire trempé et si on était dedans, ce n'était même pas la peine de songer à sortir, le choix était tout fait. Dites-moi bien à quoi ça sert d'avoir un dedans et un dehors si on ne peut pas choisir si on reste en intérieur ou si on s'aventure à l'extérieur ! Et puis ce n'est pas comme si la pluie avait une bonne odeur : non seulement elle sent le frais et le mouillé mais en plus elle fait ressortir l'odeur boueuse de la terre. Bref, Eleanor n'a jamais aimé la pluie, notamment parce qu'elle mouille et parce qu'elle refroidie l'atmosphère. Quant à ces petites pluies de septembre... elle en pensait autant de mal que les pluies d'automne.

Par un temps pareil, contrainte de rester dans le château — car elle n'était pas folle et elle n'avait aucune envie de se mouiller le museau — elle passait son temps libre dans la salle commune à glousser avec ses camarades de chambre, parler de tel ou tel garçon qui était incroyablement séduisant. Elle aurait bien aimé être capable, comme la plupart des élèves, de faire leurs devoirs dans la salle commune en compagnie de leurs pairs mais elle en était parfaitement incapable. Il lui était tout simplement impossible de se concentrer dans un milieu inadéquat et, pour peu que deux personnes dans la salle n'était pas sérieuses et silencieuses, c'était fichu. Voilà pourquoi, lorsqu'elle devait travailler, elle s'enfermait à la bibliothèque pour la journée.

Et c'est ce qui arriva ce jour là. Les cinquième année avaient effectivement un devoir à rendre pour le professeur Binns sur le statut des Géants en Grande Bretagne et pour un tel sujet, il était indispensable de faire quelques recherches.

La jeune fille ne fut pas surprise de constater que beaucoup d'élèves étaient présents. Elle chercha une place de livre près du rayon histoire. Par chance il y en avait une de libre en face d'une élève de Gryffondor.

* Un première ou une deuxième année. Quoique... Elle serait en première année elle ne serait pas si à l'aise ici. Deuxième ou troisième alors... *

Elle n'avait pas l'air bien plus vieille. Eleanor posa son sac sur le tabouret et adressa un sourire à la jeune fille.

Salut ! ça ne te dérange pas si je me mets là ?

Elle hocha la tête avant de se diriger vers le rayon histoire. Elle revint quelques minutes plus tard avec trois volumes dans un état correct. Elle les posa délicatement sur la table et sortit ses affaires. Elle observa l'élève de Gryffondor attentivement : apparemment, elle n'était pas vraiment réjouis par la perspective d'avoir un devoir à faire.

Si tu as besoin de moi n'hésite pas.

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Bridget détestait la pluie. Elle détestait devoir travailler en plein après-midi à la bibliothèque, sur quelque chose qui ne l’intéressait absolument pas … Quoique si : Les potions, elle trouvait cela vraiment intéressant et n’avait pas de trop mauvaises notes. Seulement, le professeur Rogue la stressait tellement qu’elle avait toujours énormément de mal à travailler correctement, puisqu’elle avait vraiment peur de se tromper et de se faire ridiculiser ou coller.

Alors qu’elle s’arrachait les cheveux pour tenter de comprendre le travail – et, par la barbe de Merlin, c’était réellement complexe ! –, quelqu’un vint s’asseoir en face d’elle en la saluant et en lui demandant si elle pouvait se mettre là. Sans jeter un coup d’œil à la nouvelle arrivante – d’après sa voix, c’était une fille –, Bridget répondit :

« Oui, oui vas-y. »

Cela lui donnait un air plutôt froid et elle ne tarda pas à se sentir coupable mais, à peine avait-elle levé la tête, la demoiselle était parti dans les rayons, certainement pour faire quelques recherches. La Rouge et Or haussa les épaules et reprit sa lecture, commençant enfin à comprendre l’exercice. A ce moment même, l’autre jeune fille revint en lui suggérant de ne pas hésiter si elle avait besoin d’aide.

Cette fois, elle releva la tête et lui adressa un sourire.

« Merci, je crois que ça va aller … Je viens enfin de comprendre. »

Elle n’avait pas voulu dire cela méchamment du tout et avait peur que ce soit mal interprété. Gênée, elle se mordit la lèvre. A force de ne pas faire attention à ce qu’elle disait ou ce qu’elle faisait, elle passerait pour une pimbêche, ce qui n’était absolument pas le cas ! Pour la troisième fois en quelques minutes, elle leva la tête.

« En fait, je m’appelle Bridget et toi ? »