Evano

Invité

C'était samedi matin, et il était encore assez tôt. Mais se lever à 8h pour aller voir sa nouvelle compagne de dérangeait pas la jeune verte et argent qui montait rapidement les marches menant à la volière. Elle s'arrêta un instant devant la vieille porte de bois pour reprendre son souffle. Traverser le château depuis la salle commune des Serpentards jusqu'à la tour de la volière, et cela en moins de 10 minutes, avait légèrement perturbé la respiration habituellement calme de la jeune fille. Elle actionna la poignée et entra dans la pièce circulaire. Aussitôt une forte odeur de paille et de fiente de hibou s'imposa à elle. Elle n'aimait pas cette odeur, ni le bruit que faisaient ses chaussures lorsqu'elle marchait sur la paille, écrasant au passage les squelettes des petits rongeurs dévorés dans la nuit. Mais cela lui importait peu comparé au plaisir qu'elle éprouvait en voyant de nouveau la magnifique chouette hulotte au plumage presque cuivré que lui avaient offert ses parents pour ses 13 ans.

Début aout, elle avait eu la surprise de découvrir au pied de son lit une grande cage argentée à l'intérieur de laquelle somnolait le rapace qu'elle avait prénommé Evano. A présent, cette dernière rentrait à peine d'une longue nuit de chasse, et semblait assez satisfaite de son butin dont les restes gisaient au pied de son perchoir. L'oiseau vint se pauser sur le bras de sa nouvelle maitresse et Lorena se dirigea vers la fenêtre la plus proche pour s'y accouder. L'air frais lui fit du bien. La rentrée n'était pas très loin derrière elle encore, mais la jeune fille n'avait adresser la parole qu'à de très rares personnes. Peut être était-ce la "crise d'adolescence" qui commençait, mais la jeune fille s'était posée beaucoup de questions durant l'été. Beaucoup de choses l'énervaient depuis, mais elle trouvait en même temps ces choses tellement insignifiantes qu'elle ne voulait pas y penser. Elle avait décider de ne plus se prendre la tête avec des choses stupides et sans intérêt. Elle n'avait pas tellement changer au fond, du moins son caractère était resté le même, mais il semblait qu'elle avait modifier l'ordre de ses priorités. Pour le moment, sa priorité était de rester dans la volière pendant au moins une heure avec Evano, et ensuite elle irait s'asseoir à la table des Serpentards dans la Grande Salle et piocherait dans le premier plat qui passerait à porté de sa main.

Invité

Ronald avait promit d'écrire à sa mère dès qu'il serait arrivé à Poudlard. Molly Weasley lui avait en effet demandé des rapports quotidiens sur Harry, s'il ne faisait pas d'imprudence et s'il était en bonne santé.
Au début assez réticent le jeune rouquin avait fini par céder devant le regard menaçant de madame Weasley qu'il valait mieux éviter de contrarier.

Il s'était donc levé de bonne heure, sans en parler à son meilleur ami et s'était installé dans un des gros fauteuil défoncé, en face de la cheminée, dans la salle commune. Il avait passé une bonne heure a essayer d'en dire le moins possible et n'avait parler que d'une viste de détraqueurs dans le train mais n'avait pas mentionné l'évanouissement de Harry. Il l'informa ensuite des quelques changements de ce début d'année, le départ à la retraite de Brûlopot et la nomination de Hagrid ainsi que celle du professeur Remus Lupin à la suite du professeur Lockhart.

Il plia ensuite soigneusement le rouleau de parchemin et prit le chemin de la volière. Le jour ne s'était pas levé depuis longtemps et le paysage écossais était envahit par la brume matinale. Ronald ressera sa cape sur ses épaules et pressa le pas en direction de la volière. Lorsqu'il y arriva enfin il poussa la porte avec le pied et entra.

Malheureusement pour lui il n'était pas seul.

- Lorena !

Il n'était visiblement pas content de la voir. Leurs affrontements et surtout celui en duel dans le couloir avec une vingtaine d'élèves aurait bien pu tourner à la catastrophe si Nick ne leur avait pas signalé que le professeur McGonagall venait dans leur direction.

- Qu'est ce que tu fais ici ?

Invité

-Weasley...

Non, apparemment la verte et argent n'avait pas le droit de passer quelques instant sans être dérangée. Sa chouette ne semblait pas non plus ravie de l'entrée à peine discrète du jeune homme dans la volière, puisqu'elle tourna vers lui ses yeux ambres d'un air mécontent. Habituellement, du moins d'après les habitudes qu'elle avait l'année passée, la jeune fille lui aurait certainement répondu d'un ton très cassant qu'elle n'avait pas à lui donner de raison pour sa présence ici, et aurait peut être même enchainé sur une ou deux remarques méchantes concernant ses cheveux mal coiffés ou le fait qu'il était tellement mal habillé que sa chemise sortait de son pantalon. Mais cette année semblait être l'année du changement, et même si elle n'appréciait pas le jeune homme, elle garda pour elle ses remarques méchantes, se contentant d'un regard froid avant de se tourner une nouvelle fois vers la fenêtre.

De la ou elle se trouvait, elle pouvait voir la cabane de Hagrid, le garde chasse de Poudlard, une bonne parti du parc du château ainsi que, au loin, un petit bout du lac dont le reste était caché par la tour d'astronomie. Levant la main, elle caressa nonchalamment sa chouette, résistant à l'envie de dire à voix haute à sa nouvelle amie tout ce qu'elle pensait de la situation. Comme bien des rapaces, Evano était une chouette intelligente, et Lorena était persuadée que si elle lui avait raconté sa journée, l'oiseau aurait comprit. Elle ne s'était encore jamais lancée dans un monologue sur sa journée avec pour seul interlocuteur un oiseau, mais Lorena ne pouvait pas se prêtée à cette expérience puisqu'elle n'était pas seule. Et il ne faisait aucun doute que l'autre idiot de Gryffondor allait s'en prendre à elle, puisqu'il était aussi courageux que la grande majorité des Gryffondor et qu'il était seul avec elle, donc pas de témoin.

Invité

Ron leva des yeux surpris. Elle ne l'avait même pas agressé ou prononcer une parole désobligeante et s'était contentée d'un regard légèrement méchant.

- Oui c'est moi...

Il fit quelques pas et repéra un vieil hibou à l'air ronchond qu'il appela. Au début le volatile refusa de bouger et lorsque Ron sortit sa nouvelle baguette qu'il pointa dans sa direction le vieil oiseau descendit et consentit à tendre sa patte. Le rouquin passa le rouleau de parchemin autour de la patte et le vieil hibou prit son envol.

- On dirait que tu n'es pas contente de me voir.

Il avait dit cela d'un ton naturel en jetant à son tour un regard en direction de la cabane de Hagrid qui s'apprêtait visiblement à dispenser son cours de soins aux créatures magiques. Ronald repensa alors avec nostalgie au petit professeur Brûlopot.

- Te serais-tu bonifié avec l'âge Velasquez ?

Invité

Lorena leva les yeux au ciel en l'entendant répondre. Même si elle avait décidé de changer, elle ne pouvait s'empêcher de trouver le jeune Gryffondor pathétique à mourir. De toute façon, ce n'était pas parce qu'elle ne voulait plus se conformer à l'éducation qu'elle avait reçu de ses parents qu'elle devait devenir amie avec tout le monde. Et surtout pas avec CE Weasley. Elle avait encore moins envie de faire d'effort avec lui étant donné qu'il ne se gênait pas pour insulter les Serpentard (dont certains comptaient parmi ses amis) et que dans un souvenir pas si lointain de que ça, elle le revoyait en train de jeter un sort à une élève de Serpentard de 1ère année, l'obligeant elle même à intervenir dans l'histoire.

Qu'est ce que ça peut faire...

Lâcha-t-elle d'un ton froid, sans vraiment savoir si elle répondait à l'affirmation ou à la question qui lui avait été posée. Quoi qu'il en soit, elle n'appréciait pas la compagnie qui s'était imposée à elle. Tout en continuant de passer la main sur les plumes de son oiseau, elle s'accouda sur le rebord de la fenêtre.

Invité

Le rouquin haussa les épaules. Ce que ça pouvait lui faire ? Il ne le savait pas tellement mais étant d'une nature quelque peu curieuse il aimait bien savoir. Certes sa soif de savoir et de connaissances était bien loin de celle de Hermione Granger, sa meilleure amie mais cela n'en faisait pas moins quelqu'un de curieux.

Il observa quelques minutes le ciel. Le vieil hibou s'en allait au loin et ne fut bientot plus qu'un minuscule point dans le ciel.

- Alors euh... comment s'est passé ton début d'année ? Il parait que tu sors avec Julien Lestrange ?

C'était un bruit parmi tant d'autres et Ron avait l'occasion de vérifier s'il s'agissait de quelque chose de vrai et de fondé ou si ce n'était que des mensonges, inventés par des élèves qui n'avaient rien d'autre à faire de leur journée. Quoi qu'en les regardant bien Lorena et Julien allaient bien ensemble, en tout cas c'est ce que pensa le rouquin.

- C'est ce que j'ai entendu dire...

Il n'allait pas en plus se justifier, d'ailleurs ça aurait servit à quoi. Même s'il n'aimait pas spécialement la jeune fille elle voulait visiblement faire des efforts et Ronald avait décidé d'essayer d'en faire à son tour.

Invité

Lorena se retient de lever une nouvelle fois les yeux au ciel. Elle n'arrivait pas à croire que ce petit imbécile était la, à lui parler de cette façon, comme si ils s'entendaient bien, alors que seulement quelques mois auparavant il l'avait presque agressée dans la salle des trophées, et que son imbécile de frère l'avait envoyée à l'infirmerie dans un état proche du coma, suite à un sortilège de stupéfixion auquel elle n'avait pas pu résister. Et lui, il lui demandait comme s'étaient passées son début d'année ? En cet instant, elle hésitait encore entre trois possibilités: soit lui jeter la réponse méprisante qu'il méritait largement, soit lui répondre évasivement, comme elle l'avait fait précédemment, soit l'ignorer, tout simplement, et sortir d'ici en embarquant sa chouette. Mais la il en allait de sa réputation, elle n'avait d'autre choix que de répondre en fait de façon claire afin de dissiper tout malentendus. Mais elle n'avait aucune envie de se lancer dans une conversation avec l'autre rouquin, ainsi se résolu-t-elle à comprimer la réponse en le moins de mots possible, ignorant la question qu'il avait posé et ce concentrant uniquement sur l'hypothèse absurde qu'il avait formulé.

-C'est absolument faux...

Elle avait fait l'effort de prendre un ton vaguement méprisant mais toujours aussi froid. Oui, c'était un effort, car si elle ne s'était pas retenu elle l'aurait littéralement incendié et le pauvre idiot aurait croulé sous des insultes divers et variées. Mais après tout, elle avait décidé de faire un effort. Et il restait le frère de George...

Je peux savoir qui fait circuler ces rumeurs ?

Pour un début, c'était plutôt pas mal selon elle. Elle ne voulait certes pas être ami avec ce type, mais elle avait réussi à poser la question qui lui chatouillait le bout de la langue tout en restant courtoise, et distante, inévitablement. Et catégoriquement même, elle ne voulait pas qu'il croit qu'elle souhait être son ami...