Oh, nuits d'insomnies... [Ichabod]

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A bien y réfléchir, c'était la première fois que Lily s'approchait aussi près des arbres de la forêt interdite. Elle s'était toujours tenue à distance les années précédentes, en "petite fille sage"... Mais quel mal y avait-il à s'approcher un peu, juste un peu ? Elle n'était pas au coeur de cette forêt, elle ne risquait rien. Et puis, elle était suffisamment autonome pour se débrouiller seule. Elle avait emmener sa baguette magique, bien évidemment. Et heureusement, pensa-t-elle, car en soirée à cette époque de l'année, la nuit tombait très rapidement. Pour le moment, elle voyait encore très clairement où elle mettait les pieds. Le ciel était dégagé, et nul doute que la lumière de la lune remplacerait la clarté du ciel une fois le soleil couché pour de bon.

Encore une fois, la jeune fille avait eu envie de solitude. La salle commune était trop bruyante, elle avait emprunté un des passages secrets connus seulement des Serpentards et était sortie en douce. Elle ne pensait pas croiser une nouvelle fois Joey, le Serdaigle qui lui avait confirmé l'existence des vampires. En réalité, elle ne pensait croiser personne. Rien ni personne. C'est avec cette idée en tête qu'elle alla s'appuyer contre l'écorce d'un chêne, en bordure de la forêt, face au château. Elle y voyait briller d'innombrables petits carrés de lumière, preuve que beaucoup de gens étaient encore debout dans l'école. De la où elle se trouvait, elle pouvait voir une bonne partie du parc, ainsi qu'un bout du lac et du terrain de Quidditch. C'était totalement désert. Prenant une profonde inspiration, elle savoura l'air frais qui annonçait la nuit. Emmitouflée dans son épaisse cape noire, elle s'assit au pied de l'arbre et posa sa tête contre le tronc de ce dernier avant de fermer les yeux.

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« Que faîtes vous la miss Gwann ? »

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Lily releva la tête en entendant bouger dans les buissons, non loin d'elle. Sa première réaction ne fut pas de la peur, non. Au contraire, elle fronça les sourcils d'un air interrogateur que personne ne pouvait voir avec la nuit qui était à présent tombée. Ce pouvait-il que, encore une fois, elle croise le jeune Serdaigle ? Cela ne l'aurait pas vraiment étonnée en fait, mais il y avait de fortes chances pour qu'il soit encore en retenue avec le professeur McGonagall. Qui donc alors ? Ou quoi ? Non, elle avait la certitude qu'elle ne croiserai pas de bêtes comme des loup garous ou autres monstres. Les centaures restaient au cœur de la forêt, et une licorne ne se serait jamais approchée d'elle même. Elle observa les alentours, sans faire le moindre bruit. Puis, une voie se fit entendre. Une voie d'homme, qui la fit sursauter. Elle connaissait cette voie, mais ne l'avait pas entendu depuis quelques temps maintenant. Ce fut le "miss Gwann" qui lui donna la réponse. La façon dont s'était dit lui permit de reconnaitre son ancien professeur de soin au créature magique, qu'Ombrage avait renvoyé parce qu'il avait dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Elle se releva vivement et frotta sa cape pour se débarrasser des feuilles et autres brindilles qui s'étaient accrochées à sa cape.

-Oh heu... Bonsoir professeur... Je.. Rien, je ne fais rien...

Un professeur. C'était bien sa chance. Mais il n'avait plus le poste, il ne pouvait en aucun cas lui enlever des points ou la punir. Elle l'espérait du moins. Allait-il la mener chez son directeur de maison ? Si c'était le cas il y avait peu de chance qu'elle soit punie... Mais elle n'était pas entrée dans la forêt non plus, et... LE couvre feu ? Il était à quelle heure déjà ? Et quelle heure était-il ? Elle n'avait pas fait attention à l'heure à laquelle elle avait quitté sa salle commune. Quelle idiote ! Enfin, elle ne pouvait plus rien changer à la situation à présent, elle ne pouvait qu'attendre que tombe le verdict. Il lui demanderai surement un peu plus d'explication, puis il la ramènerai au château... Plissant les yeux, elle essaya de distinguer sa silhouette un peu plus nettement. Il lui sembla qu'il se tenait le bras, comme si il avait mal, mais étant donné la situation il aurait été déplacé de prendre de ses nouvelles.

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« Premièrement je ne suis plus votre professeur miss Gwann ! Deuxièmement, il y a bien une raison au pourquoi vous êtes là… »

« Il suffirait que je raconte a votre professeur principal où vous étiez a cette heure-ci pour qui vous enlève des points, et vous donne une retenue… »

« Mais je ne vais pas le faire ! Connaissant Rogue, il vous lancera juste un regard froid, mais il ne vous enlèvera aucun point, je suis prêt a mettre ma main au feu ! »

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La jeune fille ne put s'empêcher de lâcher un très léger soupire de soulagement. Apparemment, l'homme était assez surpris de la trouver ici, ce qui était normal, mais il semblait occupé. On aurait dit qu'il avait quelque chose à faire, ce genre de chose qui ne concerne personne et dont personne ne doit être au courant. C'était curieux, mais du haut de ses 14 ans, elle n'avait pas à se mêler de cela. Apparemment elle n'aurait pas d'ennuis, c'était déjà ça. Il restait qu'il allait surement la ramener au château, car son excuse n'allait certainement pas être considérée comme valable.

- Et bien en fait... Hum... C'est un peu pitoyable comme raison... Mais la salle commune était très bruyante ce soir je suis sorti pour avoir un peu de calme et de solitude...

Non, bien sur qu'il n'était plus professeur. Enfin, ça ne changeait pas grand chose. Elle ne savait pas vraiment pourquoi il restait au château puisqu'il ne l'était plus. Peut être simplement pour contredire Ombrage. Vue ce qu'il lui avait dit, c'était fort probable. Maintenant qu'il s'était approché un peu, elle voyait qu'il se tenait bien le bras. Il ne semblait pas s'en rendre compte, et elle cessa d'y prêter attention. Elle remarqua plutôt le ton froid qu'il utilisait. Il n'avait pas beaucoup changé depuis son renvois, il avait toujours été comme ça avec les élèves.

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« Je vois ! Maintenant faites-moi le plaisir de retourner immédiatement dans votre salle commune ! Je ne veux pas que assez de me faire changer d’avis, avec moi, vous y arriverez pas… Jamais ! »

« Me suis-je bien fait comprendre ?!? »

« Allez hop ! »